● 64ème Festival International du Film – Cannes (06)
– du 11 au 22 mai 2011 –
Bon allez, vérifions un peu la valise : trousse de toilette, jeans, T-shirts, sous-vêtements, de bonnes chaussures de sport. Tout ça, c’est OK…
De la crème solaire pour protéger des UV, un parapluie en cas de mauvais temps. C’est OK…
Le netbook, de quoi écrire, c’est OK aussi…
Des chemises, un smoking, un noeud papillon pour pouvoir accéder au palais… Important, ça…
Quoi? Hé meuh non, je ne vais pas assister au mariage de Kate et William. C’était il y a dix jours… Et non, je ne vais pas non plus au mariage d’Albert et de Charlène.
Mais je ne serai pas très loin de Monaco, c’est vrai…
Si je quitte ma bienaimée grisaille parisienne, c’est pour couvrir comme chaque année l’un des plus grands festivals de cinéma du monde – et même, le plus grand, soyons chauvins… – situé sur la Côte d’Azur.
Oui, cette année encore, je représenterai la rédaction d’Angle[s] de vue à Cannes, avec pour mission de voir un maximum de films, au rythme stakhanoviste de cinq ou six par jour, et de vous livrer mes impressions quotidiennes sur la programmation, l’ambiance, les pronostics pour la palme d’or…
Tenez, justement, je peux vous livrer ma première impression sur la sélection officielle de ce 64ème festival qui devrait être à peu près bouclée, cette fois, après les ajouts successifs de nouveaux films en et hors compétition au cours de ces derniers jours…
Eh bien force est de constater que, sur le papier du moins, le programme a fière allure. La compétition ne verra s’affronter que des grands noms du septième art – ou presque. Des cinéastes majeurs mais peu prolifiques, comme Terrence Malick et son Tree of life…
Des habitués comme Pedro Almodovar, Nanni Moreti, Lars Von Trier, Aki Kaurismäki, Naomi Kawase, Nuri Bilge Ceylan, Paolo Sorrentino, les frères Dardenne…
A ceux-là s’ajoutent de solides outsiders comme le japonais complètement barré Takashi Miike, l’écossaise Lynn Ramsey, le danois Nicolas Winding Refn, Radu Mihaileanu…
Et quelques jeunes loups qui aimeraient créer la surprise : Joseph Cedar, Markus Schleinzer, Julia Leigh…
Côté frenchies, c’est très éclectique, le vétéran Alain Cavalier côtoyant la jeunesse de Maïwenn et sa Polisse, l’humour du duo Hazanavicius/Dujardin s’affichant au côté de la maison close de Bertrand Bonello…
Hors compétition, ça a aussi de l’allure. Woody Allen fera l’ouverture avec son premier film entièrement tourné à Paris (Midnight in Paris). Christophe Honoré fera la clôture avec son nouveau film. Johnny Depp et les Pirates des Caraïbes partiront à l’abordage du Palais des festivals le 14 mai, tandis que Xavier Durringer raconte une autre Conquête, celle de l’Elysée par Nicolas Sarkozy en 2007. Ca sent le soufre…
Deux séances de minuit : un hommage aux films de sabre asiatiques avec Wu Xia (Au vu de l’heure de projection tardive, ça sera sans moi, je vous le dit d’office, les amis…), un thriller mexicain Dias de gracia.
La section parallèle Un Certain regard est elle aussi de haute tenue, avec des auteurs habitués de la Croisette comme Gus Van Sant, Kim Ki-duk, Hong Sang-Soo, Eric Khoo, Robert Guédiguian ou les nouveaux films de Na Hong-Jin (auteur de The Chaser) et Nadine Labaki (auteure de Caramel)
De deux choses l’une : soit ces ténors ont été relégués dans cette seconde catégorie car leurs films ont été jugés "mineurs" par Thierry Frémaux et Gilles Jacob, et le festival s’annonce comme un cru très moyen, soit ils sont au contraire de haut niveau et ont été écarté au profit de films encore meilleurs, ce qui laisserait alors augurer d’une compétition de toute première grandeur…
Dans les deux autres sections parallèles, le plaisir de la découverte primera, les organisateurs de La Quinzaine des réalisateurs et de La Semaine de la critique privilégiant traditionnellement la mise en avant de nouveaux talents.
Ce qui n’empêche pas la présence, là aussi, de quelques valeurs sûres :
Côté Quinzaine, André Téchiné viendra présenter son nouveau film, tout comme Bouli Lanners, Sono Sion ou Kamen Kalev.
Côté Semaine, la divine Valérie Donzelli viendra proposer son nouveau long-métrage, La Guerre est déclarée, juste un an après sa Reine des pommes. On suivra avec attention le premier long des soeurs Coulin, 17 filles et on espère beaucoup des nouveaux Spike Jonze et Jonathan Caouette…
Bref, le festival n’a pas encore commencé que déjà, je ne sais pas où donner de la tête…
Il me reste encore deux jours pour tenter d’élaborer un programme réaliste et m’entraîner à courir d’une salle à l’autre.
A très bientôt, donc, pour le compte-rendu journalier…
Le Line-up complet du festival :
SELECTION OFFICIELLE
Compétition Officielle
Jury : Robert De Niro (Président) – Olivier Assayas – Martina Gusman – Mahamat-Saleh Haroun – Jude Law – Nansun Shi – Uma Thurman – Johnnie To – Linn Ullmann
Bir zamanlar Anadolu’da de Nuri Bilge Ceylan (Turquie)
Drive de Nicolas Winding Refn (Danemark)
Habemus Papam de Nanni Moretti (Italie)
Hanezu no tsuki de Naomi Kawase (Japon)
Hearat shulayim de Joseph Cedar (Israël)
Ichimei de Takashi Miike (Japon)
L’Apolllonide – Souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello (France)
La Piel que habito de Pedro Almodovar (Espagne)
La Source des femmes de Radu Mihaileanu (France)
Le Gamin au vélo de Jean-Pierre et Luc Dardenne (Belgique)
Le Havre d’Aki Kaurismäki (Finlande/France)
Melancholia de Lars Von Trier (Danemark)
Michael de Markus Schleinzer (Autriche)
Pater d’Alain Cavalier (France)
Polisse de Maïwenn (France)
Sleeping Beauty de Julia Leigh (Australie)
The Artist de Michel Hazanavicius (France)
The Tree of life de Terrence Malick (Etats-Unis)
This must be the place de Paolo Sorrentino (Italie/Etats-unis)
We need to talk about Kevin de Lynne Ramsay (Royaume-Uni)
Hors Compétition & Séances spéciales
Midnight in Paris de Woody Allen (Etats-Unis) (film d’ouverture)
Les Bien-aimés de Christophe Honoré (France) (film de clôture)
Bollywood, the greatest love story ever told de Rakeysh Omprakash Mehra & Jeff Zimbalist (Inde)
La Conquête de Xavier Durringer (France)
Pirates des Caraïbes : la fontaine de jouvence de Rob Marshall (Etats-Unis)
Le Complexe du castor de Jodie Foster (Etats-unis)
Duch, le maître des forges de l’enfer de Rithy Panh (France/Cambodge)
Ceci n’est pas un film de Mojtaba Mirtahmasb & Jafar Panahi (Iran)
Plus jamais peur de Mourad Ben Cheikh (Tunisie)
Labrador de Frederikke Aspöck (Danemark)
Michel Petrucciani de Michael Radford (Royaume-Uni)
The Big fix de Josh Tickell (Etats-Unis)
Tous au Larzac de Christian Rouaud (France)
Wu Xia de Peter Ho-Sun Chan (Chine) (séance de minuit)
Dias de gracia d’Everardo Gout (Mexique) (séance de minuit)
Compétition Courts-métrages
Maillot de bain 46 de Wannes Destoop
Bear de Nash Edgerton
Ce n’est rien de Nicolas Roy
Cross de Maryna Vroda
Ghost de Dahci Ma
Kjottsar de Lisa Marie Gamlem
Meathead de Sam Holst
Paternal womb de Megumi Tazaki
Soy tan feliz de Vladimir Duran
Cinéfondation
Le Voyage de Simão Cayatte
Martha doit voler de Ma’ayan Rypp
Befetach Beity d’Anat Costi
Bento Monogatari de Pieter Dirkx
Big Muddy de Jefferson Moneo
Cagey tigers d’Aramisova
Der Brief de Doroteya Droumeva
Der Wechselbalg de Maria Steinmetz
Drari de Kamal Lazraq
Duelo antes da noite d’Alice Furtado
L’Estate che non viene de Pasquale Marino
La Fiesta de casamiento de Gastón Margolin & Martín Morgenfeld
Salsipuedes de Mariano Luque
Suu et Uchikawa de Nathanael Carton
The Agony and sweat of the human spirit de Joe Bookman & D. Jesse Damazo
Ya-gan-bi-hang de Son Tae-gyum
UN CERTAIN REGARD
Arirang de Kim Ki-Duk (Corée du Sud)
Au revoir de Mohammad Rasoulof (Iran)
Bonsaï de Cristián Jiménez (Chili)
Elena d’Andrey Zvyagintsev (Russie)
Et maintenant, on va où? de Nadine Labaki (Liban)
Arrêt en pleine voie d’Andreas Dresen (Allemagne)
Hors Satan de Bruno Dumont (France)
L’exercice de l’état de Pierre Schoeller (France)
Les Neiges du Kimimandjaro de Robert Guédiguian (France)
Loverboy de Catalin Mitulescu (Roumanie)
Martha Marcy May Marlene de Sean Durkin(Etats-Unis)
Miss Bala de Gerardo Naranjo (Mexique)
Le Chasseur de Bakur Bakuradze (Géorgie)
Oslo, 31 août de Joachim Trier (Norvège)
Restless de Gus Van Sant (Etats-Unis)
Skoonheid d’Oliver Hermanus (Afrique du Sud)
Tatsumi d’Eric Khoo (Philippines)
The Day he arrives de Hong Sang-soo (Corée du Sud)
The Murderer de Na Hong-Jin (Corée du Sud)
Toomelah d’Ivan Sen (Australie)
Travailler fatigue de Marco Dutra & Juliana Rojas (Brésil)
QUINZAINE DES REALISATEURS
Longs-métrages
Après le sud de Jean-Jacques Jauffret (France)
Atmen de Karl Markovics (Autriche)
Blue Bird de Gust Van den Berghe (Belgique)
Busong d’Auraeus Solito (Philippines)
Chatrak de Vimukthi Jayasundara (Inde)
Code Blue d’Urszula Antoniak (Pays-Bas)
Corpo celeste d’Alice Rohrwacher (Suisse)
Eldfjall de Rúnar Rúnarsson (Islande)
En Ville de Bertrand Schefer & Valérie Mréjen (France)
Impardonnables d’André Téchiné (France)
Jeanne captive de Philippe Ramos (France)
La Fée de Fiona Gordon, Dominique Abel & Bruno Romy (Belgique)
La Fin du silence de Roland Edzard (Autriche)
Les Géants de Bouli Lanners (Belgique)
O Abismo prateado de Karim Aïnouz (Brésil)
Play de Ruben Östlund (Suède)
Porfirio d’Alejandro Landes (Colombie)
Return de Liza Johnson (Etats-Unis)
Sur la planche de Leïla Kilani (Maroc)
The Island de Kamen Kalev (Bulgarie)
The Other Side Of Sleep de Rebecca Daly (Irlande)
Des Jeunes Gens Mödernes de Jérôme de Missolz (Belgique)
El Velador de Natalia Almada (Mexique)
Koi no Tsumi de Sion Sono (Japon)
La Nuit elles dansent d’Isabelle Lavigne & Stéphane Thibault (Canada)
Courts-métrages
Armand 15 ans l’été de Blaise Harrison (France)
Bielutin – Dans le jardin du temps de Clément Cogitore (France)
Boro In The Box de Bertrand Mandico (France)
Cigarette at Night de Duane Hopkins (Royaume-Uni)
Csicska d’Attila Till (Hongrie)
Demain, ça sera bien de Pauline Gay (France)
Fourplay : Tampa de Kyle Henry (Etats-Unis)
Killing the Chickens to Scare the Monkeys de Jens Assur (Suède)
La conduite de la Raison d’Aliocha (France)
Las Palmas de Johannes Nyholm (Suède)
Le Songe de Poliphile de Camille Henrot (France)
Mila Caos de Simon Paetau (Allemagne)
Nuvem de Basil da Cunha (Portugal)
Yeke Varune de Shahrbanoo Sadat (Afghanistan)
SEMAINE INTERNATIONALE DE LA CRITIQUE
Longs-métrages
Las Acacias de Pablo Giorgelli (Argentine/Espagne)
Avé de Konstantin Bojanov (Bulgarie/France)
17 filles de Delphine et Muriel Coulin (France)
Sauna on Moon de Zou Peng (Chine)
The Slut de Hagar Ben Asher (Israël/Allemagne)
Les Crimes de Snowtown de Justin Kurzel (Australie)
Take Shelter de Jeff Nichols (Etats-Unis)
La guerre est déclarée de Valérie Donzelli (France) (film d’ouverture)
Pourquoi tu pleures ? de Katia Lewkowicz (France) (film de clôture)
My Little Princess d’Eva Ionesco (France) (Séance du 50e anniversaire)
Mourir auprès de toi de Spike Jonze & Simon Cahn (France)
Walk Away Renée de Jonathan Caouette (Etats-Unis/France)
Courts et moyens métrages
Alexis Ivanovitch vous êtes mon héros de Guillaume Gouix (France)
Black Moon de Amie Siegel (Etats-Unis)
Blue de Stephen Kang (Nouvelle-Zélande)
Boy de Topaz Adizes (Etats-Unis)
Finis Operis (Bul-Myul-Ui-Sa-Na-Ie) de Moon Byoung-gon (Corée du Sud)
Dimanches de Valéry Rosier (Belgique)
In Front of the House de Lee Tae-ho (Corée du Sud)
La inviolabilidad del domicilio se basa en el hombre que aparece empunando un hacha en la puerta de su casa d’Alex Piperno (Uruguay/Argentine)
Junior de Julia Ducournau (France)
Permanências de Ricardo Alves Júnior (Brésil)
La première photo pourrait s’intituler « Festivalier courant sur la plage à Cannnes pour obtenir une place à une séance de la sélection officielle – mais il ne sait pas qu’il va se faire refouler, il a oublié son noeud pap' ».
Bonnes projections, Boustoune !
La première photo pourrait s’intituler « Festivalier courant sur la plage à Cannes pour obtenir une place à une séance de la sélection officielle – mais il ne sait pas qu’il va se faire refouler, il a oublié son noued pap' ».
Bonnes projections, Boustoune !
Hi hi hi, pas faux…
Ou « Festivalier ayant besoin de se défouler après une journée entière enfermé à regarder des films chiants. Il y a des années comme ça… »
Ou « Festivalier réalisant avec horreur qu’il s’est trompé de lieu de projection et s’enfuyant pour ne pas se taper le film bizarre du jour à la Quinzaine des Réalisateurs… »
Ou encore » Cinéphile ayant dit du mal de Twillight poursuivi par une horde de minettes hystériques et revanchardes »…
J’espère que tu pourras nous faire une critique (positive?) du film hors compétition suivant: « Bollywood, the greatest love story ever told » de Rakeysh Omprakash Mehra & Jeff Zimbalist. Rien que le titre me donne envie d’aller le voir.
Euh… On verra… Parce que c’est une séance de minuit… Et moi, je fatigue vite, à mon grand âge 🙂
Et puis la nuit, je tape mes compte-rendus…