* Pour ceux ayant manqué le début : chronique du tome 1, ici.
A la fin du premier tome de Shrimp, nous laissions notre Albert dans une situation bien délicate : embarqué par erreur sur un cargo interstellaire bourré de méchants et cruels chinois, le pauvre homme avait survécu à l’explosion de notre planète, certes, mais pour ne pas se voir largué comme un malpropre au beau milieu du cosmos, il allait devoir prouver son utilité sur le vaisseau.
Ne sachant trop quel talent il pourrait mettre en avant, il décide de leur proposer ce qu’il maîtrise le mieux : les beignets de crevettes !
Commence alors une quête au travers l’immense vaisseau afin de récolter les meilleurs ingrédients qui existent pour confectionner le met parfait…
…soit l’occasion de dégommer encore et toujours les nombreux clichés et odieux préjugés sur les Chinois et les Belges à coup de second degré succulent !
Mais si lors de ma chronique précédente je mettais l’accent sur l’humour dévastateur de cette série, ce second tome lui apporte une nouvelle dimension et une profondeur des plus intéressantes.
D’une part, les scénaristes développent et étoffent parfaitement les personnages et leurs relations, les rendant extrêmement attachants, voire même touchants, et d’autre part, ils intègrent petit à petit tous les éléments capables de faire de cette farce un vrai récit d’aventures et de science-fiction.
Une impression qui se ressent également au niveau graphique, le trait spontané et léger du dessinateur – rappelant celui des grands maîtres de l’humour –, tendant à s’affiner et à se charger de détails pour nous offrir de superbes décors et de grandioses paysages… oui, oui, même dans l’espace, c’est possible, croyez-moi !
Un second tome qui, non seulement répond à nos attentes, mais en plus les dépasse largement et nous met l’eau à la bouche quant à la suite de cette surprenante expédition intergalactique !
Shrimp, Tome 2, de Burniat, Donck & d’Aoust (ed. Dargaud).