
Dès la préface, avant même le premier dessin, déjà de la buée se pose sur mes yeux.
« Je dessine pour ne pas disparaître », écrit Alfred. La force, la puissance, le fond de ces quelques mots, pourtant si simples.
Rapidement, la buée dans mes yeux se mue en larmes : probablement la condensation due à la chaleur italienne émanant de ses pages !



De quelques traits tout aussi simples que les mots sus cités, Alfred nous raconte sa relation si forte au dessin, et au travers de cette relation, Alfred nous raconte sa vie… tout simplement.
Simplement, avec des mots simples, des traits simples… mais si sincèrement, avec des mots si justes et des traits si doux… une sincérité, une justesse et une douceur qui ne peuvent que vous prendre au cœur, vous rappeler à votre tour vos propres souvenirs les plus doux, ces instants pouvant paraître si insignifiants, et pourtant si intimes qu’ils deviennent les jalons de votre vie, les fondements de ce que vous êtes… de ce que vous serez.



En ces pages, il y a de la nostalgie, certes, mais pas vraiment de mélancolie, Alfred évitant l’écueil du « c’était mieux avant » pour en faire un « c’était ainsi, et ainsi je suis ». Une nostaglie contagieuse, qui ira vous titiller le cœur, vous rappellera d’où vous venez, ceux que vous avez aimés, pointera l’importance de nos racines, de nos origines, mais également de ces petits instants aussi futiles que précieux… et de les partager avec ceux qu’on aime.
Avec des mots simples, des traits simples, Alfred nous raconte sa vie…
…avec des mots justes, des traits doux, Alfred nous raconte la vie.

Les jardins invisibles, d’Alfred (Ed. Delcourt)