Arthur marche dans les rues de Bruxelles et nous raconte ses névroses, ces angoisses perpétuelles, comment il lui arrive parfois de se focaliser sur un détail et, aussi insignifiant soit-il, stresser dessus jusqu’à en devenir malade… Là, par exemple, il a cette sensation bizarre de fourmillement dans les mains ; hé bien, s’il se focalise dessus, il angoissera, c’est certain. D’ailleurs, elle est bizarre, cette sensation, non ? Mais d’où elle peut bien venir, merde ?! Peut-être que c’est grave, en fait ? Peut-être qu’il devrait s’inquiéter, qui sait…? Et voilà : Arthur nous fait une crise d’angoisse !
Faut dire qu’il est pas aidé, notre pauvre Arthur : dans sa tête, entre ses ex’ acariâtres, sa mère castratrice ou même les versions plus jeunes de lui-même, il y en a du monde pour attiser en continu les braises ardentes de son ancestral mal-être ! Heureusement, lors de ses pérégrinations, Arthur tombe sur Sandrine… ou plutôt Sandrine lui tombe dessus, littéralement ! Sandrine, c’est un tourbillon de vie, de bonne humeur, d’insouciance, et en même temps de conscience sociale, d’engagement, de lutte… Sandrine, elle va le secouer, l’Arthur ! Sans crier gare, elle lui met le grapin dessus et l’embarque à « La Quincaillerie » – un concept, un lieu d’échange, un lieu de vie, un lieu d’idées – elle lui parle, elle disserte, elle démontre, elle expose, et finalement elle propose… de monter pour « un dernier verre », en explicitant bien ce qu’elle entend par « dernier verre » ! Pas de doute, c’est trop beau pour être vrai !
Et pourtant, au fil de ses pérégrinations dans les rues de Bruxelles aux côtés de Sandrine, Arthur apprendra que si on veut du beau, si on veut du mieux, si on veut du grand, au final, il suffit p’t’être juste de s’en donner les moyens !
Des pérégrinations que Thomas Campi met en scène d’un trait proche d’un Nicolas De Crecy, un peu tremblant, presque fragile mais ô combien sensible, à l’image de son héros… un trait qu’il appose sur des couleurs aux mille nuances, à l’image du feu d’artifice que la sémillante Sandrine saura déclencher en lui !
« Ne plus ressasser son passé, vivre le jour présent, et se battre pour un avenir meilleur ! »
Grâce à ce joli message dispensé via de jolies images, cet Eveil saura réveiller votre conscience tout en émerveillant vos yeux !
* L’éveil, de Vincent Zabus & Thomas Campi (ed. Delcourt)