Un cadavre est retrouvé, l’index sectionné.
Un second est retrouvé, mutilé de la même façon.
L’inspecteur chargé de l’enquête conclue rapidement au tueur en série.
Le tueur en série, lui, ne conclue rien : il ne semble pas être conscient de ses meurtres.
Non loin, un troisième crime identique est découvert.
Très vite, des indices amènent à penser qu’il s’agit d’un certain Piquier.
Piquier se doute à peine qu’il fait quelque chose de mal, il ne fait qu’obéir à la voix dans sa tête.
En suivant la piste « Piquier », l’inspecteur apprend que son suspect se serait suicidé il y a un an.
Piquier ne sait pas trop ce qu’il fait ni pourquoi il le fait. A vrai dire, ça fait près d’un an qu’il n’a plus trop conscience de rien.
L’inspecteur poursuit son enquête sur Piquier. Elle le mènera à Brest, à Guernesey, et même au Mexique…!
Piquier poursuit sa série de meurtre, non par envie ou par besoin, mais tout bêtement pour satisfaire cette voix intérieure… même si elle parle mexicain !
Ainsi, telles les pièces d’un puzzle, les morceaux de cette histoire s’assemblent et s’imbriquent tout doucement pour former un tout… plus ou moins cohérent ! Car si l’image de ce puzzle se précise pour Piquier alors que ses souvenirs lui reviennent par flashs irréguliers, celle qui se reconstitue petit à petit sous les yeux de l’inspecteur ne peut que le laisser sceptique tant elle parait abstraite et improbable…
…à moins d’admettre certaines choses qu’un esprit cartésien n’oserait même pas imaginer !
De là, on se laisse balader sans trop savoir où l’auteur nous mène, mais sans que jamais cette sensation d’être paumé ne soit désagréable, car mine de rien, on se laisse totalement prendre au jeu, avide de comprendre par soi-même ce qui se trame réellement derrière tout ça.
On se plonge alors littéralement dans ces sombres pages presque entièrement recouvertes d’un noir intense et profond, en quête du moindre indice dissimulé dans l’ombre aussi intrigante qu’inquiétante du tueur.
Deux histoires menées en parallèles pour un thriller mâtiné d’étrange et de sorcellerie, à la fois lent et haletant, poisseux et brillant, dérangeant et séduisant.
Les zombies n’existent pas, de Sylvain Escallon, d’après Emanuel Dadoun (ed. Sarbacane).