Huey joue avec son GI Joe. Il lui fait vivre de folles aventures.
Il croise le garçon manqué du quartier qui lui dit que jouer au GI Joe, c’est un peu comme jouer a la Barbie.
Huey est un peu vexé et range son GI Joe… pour mieux le ressortir quelques pas plus loin !
Malheureusement, le caïd de l’école rode dans les parages et risque fort de lui voler son jouet…
Huey range donc son GI Joe pour de bon, et s’en va lire les comics de son frère.
Pas de chance là non plus : leur mère les a confisqués jusqu’a ce que le grand frère leur ramène de meilleurs résultats scolaires !
Qu’à cela ne tienne, il écrira sa propre histoire de Captain America… a moins qu’il ne reclasse pour la énième fois ses précieuses cartes de Mars Attacks qu’il chipe honteusement au magasin du coin !
Voilà, avec son graphisme très old school et un peu désuet – non sans rappeler Little Archie – Gilbert Hernandez nous relate de façon très naïve et innocente le quotidien pas si fou et limite banal d’une bande de gamins dans l’Amérique des années 60.
Petites aventures, petites folies, petites contrariétés, petites joies, petites trahisons, petits émois, petits larcins, petites bastons ; toutes ces petites choses de cette petite vie d’enfants qui au travers de leurs petits yeux deviennent de grands évènements…
…toutes ces petites choses qui petit à petit font de nous des grands !
Désuet, naïf, banal… et pourtant la recette fonctionne au-delà de toute espérance : ce livre au charme suranné titille notre corde sensible, ravive nos doux souvenirs d’enfance, et nous embarque finalement dans une grosse bouffée de nostalgie teintée de mélancolie des plus agréables !
La saison des billes, de Gilbert Hernandez (ed. Atrabile).