– Cendres, d’Alvaro Ortiz –

Polly, Moho, Piter, et Hector sont quatre vieux potes que la vie a quelque peu éloignés : on grandit, on vieillit, on trouve un travail, on déménage… et petit à petit, on se perd de vue.
Pour remédier à cela, Polly recontacte Moho et Piter, et leur propose une virée à l’ancienne, tous les quatre réunis dans une voiture pour un voyage on ne sait trop où… Mais qu’importe la destination, seul le voyage compte !

Loin d’être le sentimental de la bande, bien au contraire, Moho annonce direct la couleur : se serrer les miches dans une bagnole de location – sûrement sans clim’ – pour se fader un trip nostalgico-chouinard, très peu pour lui !

Pas sentimental, certes, mais derrière ces airs de sale mec, se cache un vrai bon gars… Alors quand il apprend que le réel but de ce voyage sera d’exaucer les dernières volontés de feu Hector en allant disperser ses cendres en un endroit connu de lui seul, il ne peut qu’accepter.

Voilà donc trois de nos amis regroupés autour de l’urne funéraire du quatrième, les miches posées dans une bagnole de location sans clim’, avec pour seul indice une carte routière marquée d’une simple croix…

Et histoire de pimenter un peu plus ce voyage, rajoutons un singe savant sur la banquette arrière, un gros paquet de dope et de biftons dans le coffre, deux ersatz de ZZ-Top à leurs trousses, et un cow-boy joueur de country bien décidé à se payer leur peau !

Soit un bon paquet d’épreuves, d’obstacles, et d’embûches pour parsemer la route de nos 4 amis, mais tout autant d’occasions de laisser tomber les masques, montrer leur vrai visage et dire enfin ce qu’ils ont vraiment sur le cœur pour enfin se retrouver et resserrer les liens qui les unissent… jusqu’à un final des plus surprenants, inattendu et touchant !

Une belle histoire d’amitié pleine de d’humour et de sentiments, de mystère et de rebondissements, où l’on pourra retrouver un peu de Thelma & Louise par-ci, un peu de Little Miss Sunshine par-là, peut-être même un peu de David Lynch et de son Histoire vraie…
…un peu de tous ces road-movies qui ont marqué notre mémoire, et en même temps, une telle personnalité propre à ce récit qui donnera toute son âme ce « road-comics » au charme fou.

Cendres, d’Alvaro Ortiz (ed. Rackham).