– La bibite à Bon Dieu, de Guillaume Bouzard –

Vous connaissez la collection BD-Cul ?
Mais si, voyons, petits coquinous… ne niez pas !
D’autant qu’il n’y a aucune honte à s’épandre dans le stupre qu’elle propose, la qualité étant toujours au rendez-vous : ses petits bouquins au look kitschouillo-vintage bourrés d’humour et de sexe emplissant de joie tant le bédéphile pointilleux que l’adolescent gentiment pervers qui sommeille au fond de chacun de nous !

Bon, d’autre part, vous connaissez Bouzard ?
Maître incontesté de l’humour con assumé et carrément désopilant – acclamé par Larcenet lui-même, autre grand maître de l’art séquentiel (ici) – chacun de ses livres est un cadeau des dieux offert aux pauvres hères en perpétuelle quête de « huhu » que nous sommes…

Maintenant, imaginez le résultat de l’alchimie précieuse des talents d’éditeur des Requins Marteaux couplés à ceux d’amuseur de Bouzard… oui, une pépite ! Le pouvoir de transformer le plomb en or… et la baise en rire !

En mettant en scène un curé de campagne naïf – pour ne pas dire niais, voire geignard – qui sera poussé au vice par Jésus lui-même, le môssieur s’en donnera à cœur-joie, jouant à fond la carte du double-sens… et de la double-vaginale !
Ainsi, il détournera les textes sacrés et paroles divines à tour de bras pour que son curé détourne ses ouailles échaudées et avides de pines à tour de bite, toujours prêt à dégainer son gros cierge pour aimer son prochain comme il se doit… et sa prochaine comme elle se doigte !

Je finirai donc cette bafouille en citant le fils de Dieu himself : « Ceci est mon corps, prenez et mangez-en tous… »
Comme quoi, si on sait lire entre les lignes, les voix du Seigneur ne sont pas si impénétrables que ça, hein ?!

La bibite à Bon Dieu, de Guillaume Bouzard (ed. Les Requins Marteaux / BD-Cul).