– Le dramaturge, d’Eddie Campbell & Darren White –

Pervers, refoulé, frustré, coincé, ultra-timide, asocial, antisocial, égoïste, profiteur, amoral, immoral, moralisateur, déprécié, mal-aimé, rejeté, abandonné, triste, seul, reclus, maladroit, peu confiant, pas à l’aise, torturé, complexé, aigri, vaniteux, supérieur, prétentieux, cynique… pathétique !

Tant d’adjectifs pour qualifier ce drôle d’oiseau, tant de sentiments en tous genres à son égard.

Tout au long de ces strips en 3 cases où une voix off nous décrit la morne vie de ce dramaturge et nous fait part de ses pensées les plus intimes, on sera parfois consterné par ses élucubrations un brin limites, d’autre fois amusé par sa mauvaise foi, elle, sans limites, et au final touché par son triste sort. En découvrant en effet que ses succès – tant critiques que publics – sont des œuvres inspirées de ses mésaventures, on comprendra que ce pauvre homme a sacrifié son bonheur à sa carrière, et que si sa vie est en passe de devenir meilleure, ce sera alors au détriment de ladite carrière !

Alors, à choisir, mieux vaut la gloire ou le bonheur ?

Le dramaturge, de Darren White & Eddie Campbell (ed. Cà & Là).

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