Chabrol décédé, Tintin endeuillé…

La triste nouvelle est tombée hier : Claude Chabrol nous a quitté.
Professionnels, amis, spectateurs ; c’est le cinéma français qui est en deuil aujourd’hui.

Le cinéma français, donc, mais aussi le cinéma américain : les dieux du 7ème Art ayant rappelé Claude à leurs côtés, il ne pourra donc pas honorer son contrat le liant à Steven Spielberg, et réaliser ainsi le troisième volet de la trilogie consacrée à Tintin sur grand écran.
Ici, en tant que cinébédéphiles, nous sommes donc doublement tristes aujourd’hui ; tristes de perdre un artiste de cette envergure, bien sûr ; mais tristes également de ne jamais pouvoir se délecter de son adaptation des Bijoux de la Castafiore.

Et pourtant, quel film délicieux nous aurions eu là pour contrebalancer les deux volets à la sauce ketchup de nos amis d’en face.
Ce bon vivant aurait trouver ici l’occasion de nous mitonner un bon polar aux p’tits oignons dont il avait le secret, d’y ajouter une pincée d’humour qui sent bon le terroir, de le saupoudrer d’une légère dose de provoc’ à l’ancienne, même d’y mettre à mijoter deux-trois pruneaux de son cru pour la vieille bourgeoisie… et nous servir, au final, une belle tranche de cinéma à la française, sobre mais plein de saveurs et long en bouche…

Vous vous en doutez, cette info’ est évidemment une intox’, mais elle est aussi et surtout notre façon à nous, sur Angle[s] de Vue, de rendre un dernier hommage à ce putain de bonhomme qu’on aimait tant.