Chalut les humains,
J’ai eu une super idée de scénario en sortant d’une salle de ciné, cette semaine…
Vous voulez savoir laquelle ? Non ? Tant pis, je vous la dit quand même…
Alors c’est l’histoire d’un critique cinéma moche et méchant, que pour plus de facilité nous appellerons B… Il officie sur un site internet sympathique comme tout, mais il est très très méchant. Jugez un peu : il a dit du mal de Resident evil : afterlife , éreinté La Meute et a même osé froisser le brushing impeccable de Julia Roberts en raillant Mange prie aime.
Pire, en revenant des courses, il n’a pas acheté de crevettes à son fidèle compagnon félin, si doux, si beau, si classe, si intelligent, si fun… hum… pardon, je me laisse un peu emporter…
Bref, c’est pas possible d’être un salaud pareil…
Et puis, un beau jour, il tombe sur un film d’animation des Studios Universal, signé par le duo Pierre Coffin & Chris Renaud : Moi, moche et méchant. Et là, miracle : il apprécie le film, qui a réussi à faire fondre son coeur de pierre…
Du coup, il devient franchement gentil et se met à câliner tout le monde et surtout son fidèle compagnon aux pattes de velours, si doux, si beau, si… bon, vous avez compris – the irresistible me (1)…
Bon sérieusement, on a plutôt bien aimé Moi, moche et méchant et l’histoire de Gru, un méchant “professionnel”, plusieurs fois primé par ses pairs comme l’homme le plus vilain du monde, qui se retrouve subitement tout chamboulé par l’irruption de trois gamines aussi adorables qu’insupportables…
Ce n’était pas gagné, pourtant… Car franchement, il y a tromperie sur la marchandise. Niveau méchanceté, ça laisse à désirer…
Gru est supposément le plus grand scélérat de la planète, mais ses “exploits” font plutôt peine à voir. Il a dérobé la Statue de la Liberté et la Tour Eiffel ? Oui, mais celles de Las Vegas… Et il a chapardé l’écran géant du Stade de France. Bigre ! Ca c’est du larcin… Et, attendez, ce n’est rien comparé à son acte le plus cruel : crever le ballon de baudruche d’un gosse de quatre ans… Waaaah! L’enflure !
Non, vraiment, il est totalement ringard ce pseudo-criminel…
Et les autres méchants du film, censés vouloir le détrôner de sa place de n°1 du mal, sont tout aussi nazes… L’un d’entre eux est le chef de la Banque du Mal (autrefois connue sous le nom de Lehman Brothers, ça c’est très drôle…) et ressemble au chef de Dilbert (2) – c’est vrai, ça fait peur… – l’autre, Vector, est un guignol, juste un geek qui joue les bad boys pour épater son papounet avec des gadgets aussi ridicules que le pistolet à piranhas et le lance-poulpes.
Conséquence d’une intoxication alimentaire au poisson?
Mais ce qui est fun avec Vector, c’est qu’il ressemble furieusement à Bill Gates, le président de Microsoft. Ouh, ça sent le règlement de comptes, ça… Les animateurs en images de synthèse, il est vrai, utilisent forcément des ordinateurs pour leur travail et peut-être ont-ils déjà expérimenté quelques bugs sur des produits Microsoft… Conséquence d’une allergie informatique à Windows ?
Type d’erreur :
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Une exception s’est produite
Hé… Saloperie d’ordinat…. Ah, ça y est! vous êtes toujours là? Bref, disais-je, ces méchants-là sont assez inoffensifs… Même moi je peux mieux faire. Rien que le week-end dernier, j’ai croqué le biceps de Boustoune comme ça, gratuitement, pour l’embêter. Et je ne demande pas de médaille, pas de récompense, rien de rien…
Non, niveau méchanceté, c’est faiblard, loin, très loin, d’un Oogie-Boogie ou d’une Cruella d’Enfer (3)… Même si le film est évidemment d’abord destiné aux chiar… euh, aux enfants, on aurait aimé un peu plus d’insolence, d’irrévérence, de cruauté…
En revanche, si on est un peu déçus par le côté “moche et méchant” du film, on est aussi assez surpris par le côté “joli et gentil” de l’intrigue. Oui, comme Gru, on est assez rapidement conquis par ces gamines orphelines en mal d’affection, surtout par la plus petite, qui croit au Père Noël, aux licornes et aux contes de fées.
Et on est totalement emporté quand le grand méchant Gru, dépité, démoralisé, voit un superbe élan de générosité lui permettre de réaliser son rêve, aller décrocher la lune… Capra et Méliès réunis dans une même scène… Waouh!
Mais ce qui nous fait craquer réellement, c’est – une fois n’est pas coutume – la présence de petits personnages secondaires assez irrésistibles, les minions…
Les quoi? Les mignons? Euh, non, pas franchement… Plutôt des minions dans le sens anglais du terme, des grouillots, les serviteurs de Gru…
Ce sont eux qui apportent l’essentielle touche comique au film, grâce à leur facéties et leur look évoquant un croisement entre les Simpsons et les Lapins crétins (bwaaaaaaaaaah!). Ils sont tous aussi stupides les uns que les autres, passant leur temps à se faire des blagues débiles et à se taper dessus, et ils baragouinent des trucs assez incompréhensibles – une langue à base de “paka paka”. (Si si, j’vous jure… ils doivent avoir été créés par le Monsieur BD d’Angle[s] de vue)
Bon OK, le scénario, axé sur la rédemption de Gru, qui passe du statut de “Superbad” à celui de “superdad” est un peu convenu. Tout est hautement prévisible… Mais l’ensemble ne manque pas de charme et saura séduire aussi bien les plus petits que les plus grands (grâce à quelques références plus adultes et des clins d’oeil à des films connus, de Mission impossible aux Dents de la mer, en passant par Les aventuriers de l’arche perdue…)
Quant à la 3D, elle est une fois de plus assez peu exploitée, sauf dans le générique final, où les minions se lancent le défi d’aller le plus loin possible vers le public dans la salle. Une séquence au relief réussi dont les effets risquent d’être gâchés, hélas, dans certaines salles, certains exploitants ayant pour fâcheuse habitude de rallumer les lumières dès l’entame du générique – coup de griffe perso… – ce qui peut gêner le rendu 3D…
Si vous cherchez un film capable de convenir à toute la famille, alors vous pouvez aller voir Moi, moche et méchant. Pas un chef d’oeuvre du film d’animation, ça non – ce n’est pas Toy Story 3, et ça n’a pas cette prétention – mais un divertissement soigné, drôle et touchant, brillamment exécuté par une équipe d’animateurs français – oui, monsieur, parfaitement ! – et joliment doublé, aussi bien en VO (Steve Carell) qu’en VF (Gad Elmaleh)…
Bon, je vous laisse, il y a une place de vilain à prendre et je vais postuler…
A défaut de voler la lune, je vais déjà tenter de chaparder le bloc de foie gras que mon maître à prévu de servir à ses invités. Mouahahahahahaha (rire diabolique)…
Pleins de ronrons,
Scaramoche et méchant
(1) : Clin d’oeil au titre original : despicable me
(2) : Dilbert est un personnage de comics-strips créé par Scott Adams
(3) : respectivement grands méchants de L’Etrange Noël de Monsieur Jack et des 101 dalmatiens
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Moi, moche et méchant
Despicable me
Réalisateurs : Pierre Coffin, Chris Renaud
Avec les voix de : Steve Carell, Julie Andrews, Jason Segel, Russell Brand, Will Arnett (VO) Gad Elmaleh (VF)
Origine : Etats-Unis
Genre : Lui, pas si moche et méchant
Durée : 1h35
Date de sortie France : 06/10/2010
Note pour ce film : ●●●●○○
contrepoint critique chez : L’Express
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Ah cool je ne suis pas le seul à avoir pensé au chef de Dilbert pendant cette purg… film*.
Oh!!! Purge ? Comme vous y allez… (Vous, moche et méchant, c’est ça ?)
Je rejoins l’avis de notre félin fêlé cinéphile en déplorant que le film soit un peu trop gentil. Mais c’est un film familial après tout…
Ca reste un divertissement sympathique, même si on est loin de la perfection d’un Pixar…
Cela dit, oui, le chef de Dilbert et Bill Gates en grands méchants. Ca fait peur… 😀
« Moi, moche et méchant » est désagréable. Je n’ai eu aucun plaisir a regarder ce film. Il n’y a aucune recherche que ce soit au niveau de l’histoire, du dessin des personnage et le déroulement des actions est plat. J’ai plus rit durant les publicités avant le film que pendant. Je n’ai rien trouvé de drôle dans le film. Je vais au cinéma pour avoir des émotions et me sentir bien. Je suis sortie du film de moins bonne humeur qu’avant. Il est vraiment dommage que de tels navets soient tournés.
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