On vit quand même une drôle d’époque, propice à la paranoïa générale…
Pas une année sans que l’espèce humaine ne soit menacée d’extinction sous les assauts de microorganismes en provenance de nos amies les bêtes : maladie de la vache folle, tremblante du mouton, grippe aviaire ou porcine, syndrome de la grande Zoa qui se fait bouffer par son boa… Pas un mois sans que Yann Arthus-Bertrand, Nicolas Hulot et consorts ne nous la jouent séquence frisson en évoquant le dérèglement climatique et vouent aux gémonies ceux qui prennent des bains plutôt que des douches et ne trient pas leurs déchets. Pas une semaine sans que l’on nous parle de la crise qui menace de faire plonger notre économie dans le gouffre, justifiant des politiques de rigueur budgétaires, le gel des salaires et les licenciements économiques. Pas une journée sans que la planète ne soit secouée par des conflits politiques, religieux, ethniques, menaçant, plus que la prédiction débile du calendrier des Postes Maya pour 2012, de déclencher un conflit mondial qui se terminerait sous une pluie d’ogives nucléaires…
Rien d’étonnant, alors, à cette recrudescence de romans, jeux vidéo, BD et films se déroulant dans des univers post-apocalyptiques.
Il y a quelques semaines, John Hillcoat nous entraînait sur La Route dans un monde en proie au chaos et à la barbarie et suivait les efforts de ses personnages – un père et son jeune garçon – pour préserver la petite flamme de l’humanité.
Le livre d’Eli repose un peu sur le même principe, avec son héros solitaire prenant la route pour mettre en lieu sûr le dernier exemplaire de la Bible (tous les autres ont été détruits rageusement après un conflit nucléaire meurtrier) et à s’assurer que personne n’en fera un usage détourné, en attendant le jour où la civilisation renaîtra de ses cendres.
Mais les réalisateurs, les frères Hughes, n’ont pas les mêmes ambitions que Hillcoat et Cormac McCarthy. Leur message est bien moins subtil. Leur truc, c’est plutôt le cinéma de genre qui déménage, l’action, la bagarre et les fusillades spectaculaires. Le personnage principal n’est pas un pauvre pasteur égaré dans le désert post-apocalyptique, mais un redoutable guerrier armé jusqu’aux dents.
D’ailleurs, le ton est donné dès les premières scènes : on voit un Denzel Washington monolithique faire la chasse au félin pour se nourrir, puis exterminer en deux temps trois mouvements une bande de voyous qui lui avaient tendu un traquenard…
Bon après tout, pourquoi pas… On n’est pas obligé de ne voir que des films à thèse intellos, et le cinéma de genre peut également offrir quelques belles réussites. Puisqu’on est dans un univers futuriste post-apocalyptique, les fans d’action futuriste se souviennent encore de la saga des Mad Max, spectaculaire à souhait.
Au début, on est plutôt confiant. La mise en scène est plutôt efficace et recèle même quelques belles idées, comme tourner le premier combat à contrejour dans un tunnel, donnant l’impression d’un spectacle d’ombres chinoises. On apprécie aussi le soin apporté à l’ambiance générale et aux décors, à cet ersatz de ville qui rappelle les villes pionnières du far-west…
Mais très vite, le film bascule dans le grand n’importe quoi.
La faute, surtout, à un scénario assez ridicule, qui oppose le héros solitaire à Carnegie, un méchant dictateur local, lorgnant avidement sur cette Bible dont les paroles inspirées lui assureraient encore plus de pouvoir… L’intérêt nous échappe un peu, vu que le bonhomme fait déjà régner la terreur dans le secteur et qu’il n’y a plus grand monde à « évangéliser »… Mais bon, admettons…
A cette histoire de conflit autour du fameux bouquin se greffe la relation qui se noue entre Eli et Solara, la fille de la maîtresse de Carnegie. Ecoeurée du traitement réservé à sa mère, et instantanément conquise par le charisme et les belles paroles du nouveau messie, la jeune femme décide de le suivre partout…
Cette relation entre les personnages permet-elle de les faire évoluer ? Pas du tout…
Remet-elle en question la foi d’Eli, le détourne-t-elle de sa mission ? Pas plus…
Apporte-t-elle un aspect romantique ou érotique à l’œuvre ? Même pas… Ah si, mais assez idiotement, en suscitant la jalousie du principal lieutenant du tyran (Ray Stevenson, caricatural en diable).
Bref, là encore, on ne voit pas bien l’utilité de cette ramification narrative, si ce n’est de masquer la vacuité de l’intrigue et, quand même, d’offrir un temps de présence à l’écran plus conséquent à la très sexy Mila Kunis, pour le plus grand plaisir des yeux de l’auteur de ces lignes…
Mais le pompon, c’est le dernier quart d’heure du film, qui rend incompréhensible toute cette bagarre autour du fameux livre, et qui se paie le luxe d’un twist final complètement idiot, totalement risible. Non, n’insistez pas, on ne vous dira pas de quoi il retourne, afin que vous vous en preniez plein la vue si, malgré notre critique négative, vous décidez d’aller voir cette hallucinante série B…
En revanche, on peut vous dire que le film est globalement assez mal joué : Denzel Washington, d’ordinaire pas mauvais, s’abandonne à un cabotinage éhonté et en fait des tonnes en héros impassible, monolithique. Gary Oldman n’est absolument pas crédible en méchant psychopathe. On se demande comment l’être aussi pathétique qui l’incarne à l’écran peut bien avoir un ascendant sur ses sbires… Mila Kunis et Jennifer Beals servent de potiches – de belles potiches, certes – et Malcolm MacDowell et Tom Waits viennent faire de la figuration de luxe.
On peut aussi vous dire que la mise en scène, si elle n’a rien de déshonorant, n’est pas bien transcendante non plus, pillant allégrement dans ce qui a été fait ailleurs en mieux.
Et vous dire, enfin, que le film est plombé par son côté trop sérieux, trop premier degré, et son message religieux à deux balles, mal amené et plutôt ambigu.
Certes le film prend bien soin de séparer les valeurs véhiculées par la religion de l’interprétation qui en est faite, ou en a été faite par certaines personnes malintentionnées, ecclésiastiques ou hommes de pouvoir manipulateurs, mais à ce moment-là, comment peut-on justifier la violence d’Eli ? Le bonhomme semble s’ingénier à chercher les problèmes et prendre un malin plaisir à les régler en faisant couler le sang. Pas franchement compatible avec l’idée de tendre la joue droite quand on vous gifle sur la gauche tout ça… Le combat entre le Bien et le Mal ? Mouais… Les méchants du film sont surtout des êtres faibles, désorientés en l’absence de repères sociaux, pas des démons sortis des enfers…
Bref, il y a de quoi faire tiquer les spectateurs croyants…
Mais les athées ne seront guère plus emballés par le propos global du film, qui semble affirmer que dans le chaos, seule les religions – en insistant maladroitement sur le Christianisme – sont capables de guider les hommes. Pfff… Et puis quoi encore ? Heureusement que non… Personnellement, nous pensons plutôt aux valeurs universelles que sont la fraternité, la solidarité, la compassion…- celles-là mêmes qui étaient entretenues par les personnages de La route…
Avec son message philosophico-mystique confus, son scénario digne des plus mauvaises séries Z – mais qui assument, elles, leur côté ringard – et ses acteurs égarés, Le Livre d’Eli est un beau gâchis et une cruelle déception pour les fans de genre. Ce serait même quasiment une catastrophe nucléaire sans la bombe Mila Kunis… Mieux vaut revoir la trilogie des Mad Max, certes un peu datée, mais bien plus prenante…
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Le Livre d’Eli
The Book of Eli
Réalisateurs : Albert & Allen Hughes
Avec : Denzel Washington, Gary Oldman, Mila Kunis, Jennifer Beals, Malcolm McDowell, Ray Stevenson
Origine : Etats-Unis
Genre : catho-strophe nucléaire
Durée : 1h49
Date de sortie France : 20/01/2010
Note pour ce film : ●●○○○○
contrepoint critique chez : Filmosphère
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Et que penses-tu de l’honneur, la détermination, et le respect?
Elles sont la les valeurs démontrées dans ce film.
Le film ne nous montre pas que la religion nous guide. Encore que, c’est ce qu’on pense aujourd’hui, mais au berceau de l’humanité, la religion a aidé un bon nombre de personnes. Et oui, comment veux-tu qu’ils expliquent le monde avec la science qu’il n’avait pas?
De plus, imagine de vivre ce qu’a vécu les rescapés comme Eli, au moment du « flash ». Qui ne se rattacherait pas à quelque chose de divin pour se rassurer lorque tu vois ton monde, ta vie, ta planète, réduite en ruine, en cendre, et en poussière…
Encore aujourd’hui, un nombre considérable de personnes se rassurent avec sa religion. Alors c’est vrai, peut-être que comme ils le disent dans le film, ce livre peut être « une arme ». Une arme de contrôle, de pouvoir, de supériorité.
Ce que nous montre le film, c’est un honneur, un respect, et une détermination très forte, et même pourquoi pas, un futur proche…très proche.
Des valeurs qui semblent oubliées aujourd’hui. Un respect et un honneur que la plupart des gens, du fait de tout avoir facilement n’ont plus. L’honneur de pouvoir manger le soir après avoir chassé une bête féroce n’existe plus par exemple. Eli est aussi un homme respectueux, on s’en aperçoit lorsqu’il voit la fille assise a côté de son caddie qui « demande de l’aide ». Il ne lui veut pas de mal. Tu dis qu’il prend un malin plaisir a régler le compte des raiders… Moi je dis que c’est justement ce respect et cet honneur irréprochable qui le fait sortir de ses gonds lorsqu’il voit des gens de cette espèce massacrer des voyageurs ou violer des voyageuses. Et je le respecte, sincèrement. Ces gens méritent de mourir. Ils n’apportent rien au monde, même ce qu’il en reste: ils utilisent de l’eau, servent un dictateur, massacrent des gens honnêtes.
Aujourd’hui, il est ou ce respect? Chacun pense à son profit, malgré autrui. Les actes qui se passent aujourd’hui ne sont pas aussi voyants, aussi physiques, mais ils sont probablement pires. On ne tue pas 1 ou 2 hommes, mais bien plus lorsqu’on prend un petit déjeuner, ou lorsqu’on fait un repas de fête…La nourriture qu’on jette permettrait de nourrir bon nombre de gens qui n’ont pas à manger. D’ailleurs, par l’intermédiaire d’Eli, l’auteur nous le dit très bien lorsqu’il décrit le monde d’Avant à Solara: « On jetait des trucs alors qu’aujourd’hui on tue pour les avoir ».
Finalement, son honneur et son respect pour lui-même amène à sa détermination très forte. Il va tout faire pour réussir à aller « à l’ouest ». il marche pendant 30ans, et même lorsqu’il est blessé d’une balle dans le ventre ( ca reste un film), sa seule détermination est d’aller a l’ouest, pour amener cette bible dans un lieu sur et donner un espoir à l’humanité, éventuellement.
Pour finir, tu trouves l’histoire mauvaise, mais justement je la trouve bien et malgré tout originale. S’il avait sauvé le monde, cela aurait totalement plombé la beauté du film. Beaucoup trop américain. Non, le fait qu’il soit un homme des Terres désolées parmi d’autres est très bien, et le fait qu’il veuille amener la dernière bible dans un lieu sur, pour sauver l’âme du monde est bien pensé. Ca nous montre qu’un petit grain de folie, aussi gros soit-il, peut nous permettre de faire des grandes choses, et même lorsqu’elles semblent impossibles, on peut y’arriver.Regarde Eli qui est aveugle…Et grâce et ce respect, cet honneur, et cette détermination, on pourrait faire quelque chose de ce monde dévasté,et même de notre monde qui tombe en ruine. Ce n’est pas grâce a ces pillards des routes…
Pour ce qui est de la religion qui est finalement très présente dans le film, disons que si il avait eu un code pour activer une vanne et avoir accès à de l’eau pure en quantité infinie…ca n’aurait pas fait le même effet! La religion est un synonyme d’espoir et de sureté, qu’on le veuille ou non. Et c’est l’assemblage de cette bible, et de ces 3 valeurs qui font que ce film est beau.
En fait l’auteur veut nous passer un message clair: respectez-vous, respectez les autres, respectez le monde, et on pourra vivre en sûreté, dans un monde beau.
Voila désolé le commentaire est pas extra au niveau de la rédaction et de la mise en page mais faut que je me couche j’ai cours demain. J’essaierai de l’arranger =) parce que du coup je sais pas si j’ai vraiment tout dit au niveau des arguments.
Arnaud, merci pour ton long commentaire – bien écrit et très clair, rassure-toi…
Déjà, soyons clair, ce qui me gêne dans le film, contrairement à d’autres critiques du web, comme mes amis de Rob Gordon et Laterna Magica, ce n’est pas le message religieux en lui-même. C’est le côté un peu simpliste de ce message, intégré à un scénario qui ne tient pas, mais alors pas du tout la distance.
Au vu du rebondissement final, on est en droit de se demander à quoi rime toute cette course-poursuite dans le désert. Non mais franchement, puisqu’il finit par abandonner sa Bible à Carnegie, qui ne peut de toute façon rien en faire, à quoi bon la protéger aussi farouchement? Il n’avait qu’à la laisser là et continuer tranquillement sa route pour faire ce qu’il fait en final, la réciter par coeur à un copiste… Eh bien non, évidemment, parce que sinon, il n’y a plus de film… Mais désolé, c’est absurde quand même…
Déjà, moi, à sa place, vu l’importance de sa mission, je me serais fait très discret. Il n’arrête pas de dire qu’il ne doit pas se mêler des affaires des autres pour se focaliser sur sa tâche, mais il a le don pour chercher les embrouilles. Dans le bar, c’est lui qui déclenche les hostilités d’une certaine façon. C’est idiot… Logiquement, les gardes de Carnegie, armés de revolvers, auraient dû abattre ce type dangereux… Et il aurait fait comment pour gagner la côte ouest, le gros malin?
Et toutes les péripéties qui suivent sont aussi peu crédibles les unes que les autres…
Alors oui, ce n’est qu’un film, une fiction, tout n’est pas obligé d’être crédible. Mais là, c’est assez risible, et la révélation finale ajoute encore au ridicule de l’affaire. Un peu de cohérence n’a jamais fait de mal…
Passons maintenant aux points que tu soulèves concernant valeurs morales et religion. Je vais essayer d’être bref et concis, car cela ouvre des débats philosophiques qui dépassent le simple cadre du film.
Tout d’abord, petite précision : je n’ai rien contre les religions, de quelque type que ce soit. Elles ont effectivement joué un rôle non-négligeable dans la mise en place des civilisations, en fixant un minimum de règles morales essentielles, et en servant de guide à de nombreuses personnes. Elles continuent encore d’être utiles, par exemple pour aider à supporter la perte d’un proche ou à accepter certaines épreuves de la vie.
Ma critique précise bien, mais sans doute n’ai-je pas été assez clair, que le film fait bien la distinction entre les valeurs de tolérance et de paix prônées par la Bible – et les autres livres sacrés rangés dans la Bibliothèque d’Alcatraz – et l’usage que certains nuisibles peuvent en faire. Et il ne fait nul doute pour moi que les frères Hughes sont effectivement convaincus que leur film véhicule un message positif, incitant les hommes à se respecter, à faire bon usage de la religion et de la morale plutôt que de s’en servir pour s’affronter les uns les autres.
Mais là où je ne suis pas convaincu, et c’est sans doute là notre point crucial de divergence, c’est quand Eli n’hésite pas à tuer ceux qui se mettent en travers de sa route. Je ne suis pas spécialiste en théologie, mais il me semble que cette violence n’est pas franchement compatible avec les Evangiles qu’il défend si farouchement – il me semble que la Bible qu’il porte est une bible catholique, mais je peux me tromper…
Tu me diras, le nom d’Eli fait référence à un juge et grand prêtre d’Israël, qui était vertueux et d’une grande sévérité.Donc à placer plutôt du côté de l’Ancien Testament, de la Torah et de la loi du Talion. Oeil pour oeil, dent pour dent…
Mais là, désolé, je trouve le propos assez douteux…
Tu dis que les adversaires d’Eli étaient des salauds qui méritaient de mourir. C’est ton point de vue, et je le respecte.
Moi, je suis plutôt contre cette idée de « peine de mort » que je trouve justement être un acte barbare dans une civilisation dite moderne. C’est justement cette possibilité offerte d’éliminer le « Mal », c’est à dire tous les impies, les mécréants, les païens, les religions alternatives, qui a mené aux Croisades, aux guerres de religion. C’est une idéologie que je ne partage absolument pas…
Pour finir, je répondrai à ta question initiale. Je pense que l’honneur est une belle valeur tant qu’elle ne conduit pas à l’orgueil…. Je pense que la détermination est une qualité si elle sert une noble cause, mais une abomination si elle sert de noirs desseins. Et que le respect est quelque chose de fondamental, certes, à condition qu’il ne soit pas à sens unique ! C’est pourquoi je maintiens que les valeurs de fraternité et de solidarités priment sur le reste. Et je réinsiste sur le fait qu’elles ne sont pas uniquement véhiculées par les religions…
Pfiuu… Ca fait une longue réponse à ton long message! Moi aussi, j’ai besoin d’aller dormir du coup 😉
Petite précision pour ma part aussi: je n’ai absolument rien contre la religion, moi non plus =)
Effectivement, notre principale point de divergence, visiblement, est le devenir de ces pilleurs…Que faire avec eux?
Tu demandes de la fraternité entre les gens. Mais ca moi aussi je le voudrais, mais comment veux-tu fraterniser avec des gens qui te tuent pour le plaisir, et pour des bouquins…
Le monde dans lequel il vit est complètement différent du nôtre: pas de gouvernement, pas de police, pas d’hôpital, pas de prison, pas de tribunal…Les gens doivent apprendre à survivre eux-même. Ils ont déjà bien assez a faire que de s’occuper de truands, alors oui, pour avoir la paix, et dormir en sécurité dans un monde qui n’est pourtant pas sur, il faut tuer ces gens. Pourquoi s’embêter a les hydrater te le nourrir quand on en manque déjà pour nous qui sommes honnête?
Ce droit de peine de mort, si on pet parler de droit, a amené aux croisades par exemple effectivement. Mais il faut savoir quand tuer. Il y aura toujours sur Terre des dégénérés qui tueront pour le plaisir, et d’autres, malheureusement plus peureux, qui ne voudront même pas tuer, et ils ont raison, mais du fait de leur peur, s’exprimeront moins et laisseront petit à petit le pouvoir aux dégénérés. Seulement voila, le problème est là, et même aujourd’hui avec notre police, on peut être obligé de tuer pour vivre, alors imagine dans un monde comme celui-là. Aucune hiérarchie disciplinaire, donc pour survivre il faut tuer, pas le choix…
Ca relance aussi le débat de la violence finalement: une violence gratuite, contre. Une violence pour vivre, pour. La violence n’est pas forcément mauvaise. Une « bonne » violence peut être utilisé pour se défendre face à une « mauvaise » violence. C’est mon point de vue.
Et personnellement, je n’ai pas l’impression qu’il cherche les embrouilles…Juste que lorsqu’il voit, enfin entend une femme se faire violer, ca le fait sortir de ses gonds. Je réagirais pareil. Je comprends qu’il ait eu envie de tuer cet homme dans le bar, qui d’ailleurs est venu l’embêter de lui-même, même si c’était l’effet recherché en entrant dans ce bar. Un homme qui pille des voyageurs sans raison, qui se croit au dessus des autres, étant donné que sa vie a couté plusieurs dizaines d’autres vies, un homme qui prend plaisir a violer des femmes, un homme tout simplement infâme, rabaissé au rang d’esclave, au rang de bête, qui tue pour vivre, ne sait plus lire, et ne réfléchit pas.
Finalement, le fait qu’il tue ces hommes peut être apparenté au fait de servir sa religion: les hommes qu’il tue sont des meurtriers. Eux ne répondent pas aux écrits de la Bible. Eli répond probablement avec une bonne violence dans un monde comme celui-la.
La raison pour laquelle il n’a pas pu donner le livre à Carnegie est tout simplement du au fait que c’est un risque. Un très gros risque. C’est justement en la gardant depuis 30ans qu’il a pu s’en rappeler, mot pour mot. Mais imagine d’avoir le code d’une bombe nucléaire immense sur un bout de papier, et qu’il te le faut pour la désamorcer…même s’il n’a que 4 chiffres, tu ne voudrais pas jeter le bout de papier puisque tu le connais. Tu préfères l’avoir et être sur. Alors oui, s’il n’y a pas le choix, tu pourrais céder le bout de papier, mais ce n’est pas top. C’est ce qui s’est passé ici. Il a voulu sauver Solara. Encore ici une marque de respect.
Pour finir, tes conditions sur l’honneur et la détermination, sont naturelles, effectivement. Mais pour ce qui ets du respect, tu as traduit ce qu’a fait Eli. Eli est respectueux avec son prochain, n’importe qui, tant que ceux-ci ne manquent pas de respect envers lui, ou pire, envers quelqu’un qui n’a rien demandé. Ce respect n’était pas réciproque, il leur a donc manqué de respect et leur a appris à vivre.
Pfiou aussi un long message XD moi qui voulais pas répondre maintenant parce que j’ai pas trop le temps… :p
Ben dis donc… Si en sortant de la salle, on m’avait dit que je me retrouverais à alimenter un débat philosophique autour du Livre d’Eli, j’aurais probablement ri de bon coeur 🙂
Je comprends tes arguments et je les respecte tout à fait, même si je reste campé sur mes convictions personnelles. Cela dépasse le simple cadre du film et on pourrait en débattre pendant des heures – le sujet est il est vrai passionnant – Mais pour en revenir à un point de vue strictement cinématographique, je ne suis toujours pas convaincu par la « solidité » de ce scénario assez bancal, surtout si on le compare à celui de La route, à la construction très pure, très linéaire, où le message est bien plus limpide. Là, on est dans une vraie réflexion sur l’humanité confrontée à la barbarie, qui n’élude pas la violence pour autant, où les confrontations de personnages sont assez subtiles. D’un côté le père et le fils face aux cannibales, de l’autre le fils contre le père, qui du fait de ses instincts paternels protecteurs, finit par céder aussi à l’égoïsme et remettre en cause ce qui lui reste d’humain et de compatissant…
Ici, Eli est trop monolithique pour convaincre. J’ai la désagréable impression que les frères Hughes ont démarré le film avec pour idée directrice un bon gros film d’action avec héros cool conçu pour « casser du méchant » et qu’ils ont ensuite rajouté leur message religieux en essayant de le rattacher tant bien que mal à l’ensemble.
Tu demandais dans ton premier commentaire si j’aurais préféré une fin hollywoodienne héroïque. Eh bien finalement oui, j’aurais préféré qu’ils assument ce côté série B du début du film, quand leur mise en scène est encore à peu près inspirée. Ca ne m’aurait pas gêné que le personnage d’Eli soit cynique, cruel avec ses ennemis et même un brin retors. Dans le pur style des cavaliers solitaires des westerns de Clint Eastwood. Avec déchaînement de violence et rédemption finale s’il le faut…
Là, l’équation religion + action bourrine + concept philosophique ne m’a pas convaincu. Probablement parce qu’on passe de la fantaisie pure, où là le scénario moins rigoureux est peu gênant, à quelque chose de plus sérieux, mais pas en phase avec mes « idéaux » (ça fait un peu bizarre d’écrire ça…) et que du coup, le film se plante sur les deux tableaux…
Bref, tant pis pour moi si je n’ai pas accroché et tant mieux pour toi si tu as apprécié le film. Heureusement pour les frères Hughes qu’ils ont quelques défenseurs comme toi qui présentent des arguments corrects et pas des « T’es fou! Comment qu’c’est trop d’la bombe c’film avec le fait qu’il est aveugle et qu’il les éclate tous quand même… » Je ne l’ai pas eu en comm sur le site, mais je l’ai entendu. Ca fait peur… Mais bon, tous les goûts sont dans la nature…
Bonjour, j’ai regardé « Le livre d’Éli » hier soir et à la fin, mon copain m’a affirmé que l’acteur principal « Éli » était aveugle. Personnellement, je ne pense pas. Il transporte en effet une bible en braille, mais il est dit dans le film que cette bible était cachée et que c’est la voix de Dieu qui l’a guidé jusqu’à elle. Je pense qu’Éli est en effet guidé par Dieu, que ce dernier a protégé une bible écrite en braille afin que peu de gens arrivent à la comprendre. Puisqu’il est guidé par Dieu, il a dû obtenir la faculté de lire le braille. Néanmoins, il est impossible qu’il soit aveugle car tout au long du film, il regarde fixement les gens, il ne montre aucun signe qui pourrait nous faire croire qu’il est aveugle. En comparaison avec « Claudia » ? (mère de Solara) qui a sans nul doute l’attitude d’une personne aveugle, Éli ne semble avoir aucun problème pour voir.
Qu’en pensez-vous?
Bonjour Lamiliez, et merci pour votre visite sur notre site.
Pour moi, à la vision du film, j’avais également compris que le personnage était aveugle, ce qui m’avait d’ailleurs passablement agacé, puisque, effectivement, cela rendait absurde tout le reste du film et notamment les exploits physiques d’Eli…
Mais votre interprétation se défend tout à fait puisque, si je ne m’abuse, la cécité d’Eli n’est jamais clairement démontrée dans le film.
Apparemment, d’autres que vous ont contesté ce point de vue (si j’ose m’exprimer ainsi) et l’auteur du scénario n’a pas voulu l’éclaircir, laissant libre le spectateur de sa propre interprétation du film.
L’avantage de cette hypothèse est qu’elle atténue le côté peu crédible de la fin du film, qui reste malgré tout assez ridicule (tout ce remue-ménage pour un livre que personne ne sait lire, était-ce bien raisonnable?).
Impossible de trancher votre débat, donc. Chacun des avis se tient…
A vrai dire, je ne me suis pas plus posé la question que cela concernant la cécité du personnage, qui pour moi est un détail.
Le message du film est suffisamment clair comme cela : Ici, c’est l’humanité qui est aveugle, en l’absence de véritable guide spirituel. Et le film place la foi religieuse comme étant le salut du genre humain…
Après, on adhère ou non…
Je viens de regarder ce film que j’ai trouvé excellent, je pense qu’Eli est loin d’être aveugle, il sait lire le braille ça c’est sur, mais ça ne veut pas dire qu’il soit aveugle, pour autant.
Lamiliez> Lire ne braille n’est pas un « faculté », mais une chose qui s’apprend. c’est comme si tu disais: « J’ai la faculté de d’écrire »…
Un exemple pour confirmer mes dires, la mère de ma cousine qui est aveugle, à appris à lire le braille en même temps que sa fille, et elle est parfaitement voyante. 😉 Autre nuance, les mal-voyants aussi apprennes à lire le braille. Donc notre Eli pourrait etre mal-voyant, ne voire que des formes grossières, ou juste avoir eu un enfant ou un parent aveugle. 😉
Désolé pour les fautes. :$
bonjour à tous,
En ce qui concerne la vue d’Eli, à un moment du film Solara lui dit un truc du genre » tu vas où à l’ouest etc.. » et Eli lui reponds un truc du genre » ce n’est pas la vision physique qui guide mais la foi » desolé je ne me souvient plus des paroles exactes..
et tout à la fin le gros plan sur le visage d’Eli on peut aperçevoir un voile blanc sur ses rétines..
Je pense à mon avis qu’il est guidé spirituellement mais qu’il voit quand meme sinon pourquoi il porterait des lunettes de soleil ?
Il marche quand meme depuis 30 ans , faut il autemp de temp pour allé a l’ouest 😉 il est peut etre aveugle et donc tourne en rond , à médité .
Bonsoir à tous.
Je viens de voir ce film, vivement conseillé par tous mes proches aimant à se gausser du rapprochement homonyme entre le héros et moi.
Première impression : J’ai trouvé ce film magnifique. N’ayant pas vu Mad Max, j’ai tout de suite pensé à un nouveau Matrix (ce n’est qu’une comparaison, ne nous ne nous emballons pas), ou à un jeux acheté récemment : Borderlands.
Des images magnifiques illustrées par des couleurs ternes et lumineuses à la fois, un désert perpétuel, un décor digne de la représentation du monde dans quelques années, avec notamment la raréfaction de l’eau, aujourd’hui déjà précieuse.
Une beauté marquée aussi durant les scènes de combat (pour certaines uniquement), où nous assistons clairement à une danse plutôt qu’à une lutte ou, en reprenant les termes d’un internaute, à un « spectacle d’ombres chinoises ».
La bande-son n’est ni extraordinaire, ni originale, mais colle parfaitement avec l’état d’esprit du film : modeste, mais inspirant le renouveau, l’espoir.
Et enfin la vision d’un nouveau mode de vie, où « l’Homme est un loup pour l’Homme », et où tous vivent dans l’ombre d’une humanité décadente.
Mais voilà, la forme ne se suffit pas à elle-même et ce n’est pas tant au niveau du scénario que le film m’a déplu (je ne parlerai même pas du rapport avec la religion car ce n’est qu’un film et n’a aucune influence pour moi sur la théologie, toutes religions confondues), mais plutôt au niveau de la mise en scène.
Des méchants… Très très méchants ! Avec respectivement :
– Les sous-fifres
– Le semi-boss
– Le boss final
et surtout cette réfugiée qui a selon moi détruit le semblant d’honneur américain restant.
Pourquoi ?
Elle apparaît comme une orchidée au milieu d’un champ de ronces, belle comme le jour et farouche comme un druide, comment a-t-elle survécu maquillée, propre et aussi bien habillée jusqu’à l’arrivée d’Eli ?
Pour conclure avec cette partie, je crois que le plan ayant anéanti mes derniers espoirs fut celui d’une jeune adolescente traçant sa route, ray-ban sur le nez, sabre dans le dos, avec un faux air de Lara Croft…
Bref, 14,5 / 20, car on ne voit pas les 2 heures passées. 🙂
Ah mais oui, j’en oubliais cette horrible question qui me tourmente et qui m’a poussé à interagir sur ce forum (qui a le mérite d’être libre au passage : un petit pas pour l’Homme…) :
Eli souffre-t-il de cécité ? Sûrement, sinon le réalisateur n’aurait pas perdu 5 minutes à zoomer sur ses pupilles mais dans ce cas, pourquoi le braille ? Comment peut-il viser un chat pelé ? Pourquoi scrute-t-il le viol des motards et lorgne-t-il hors de la maison attaquée ?
Bonne soirée à vous tous, et merci de m’avoir lu jusqu’ici.
Amicalement, Elie. 🙂
Hello,
Juste une remarque sur ce film, Eli n’est pas aveugle du tout et comme il dit plus haut, c’est seulement un gars qui sait lire le braille et qui l’a lu pendant 30 ans. Ca explique qu’il le connaisse par coeur. Pour revenir à sa vue, durant le film on voit de nombreuses scènes qui prouve sa voyance et c’est seulement à la fin qu’il donne des signes de perte de vue (on se demande pourkoi) Bref, si ce film raconte l’histoire d’un mec aveugle, et bien c’est loupé…
a
Avec retard mais certainement…
Salut a vous…
quand vous venez en paix, et que l’on s’attaque a vous, que vous essayez encore de proner la paix et que l’attaque continue, c’est qu’en face de vous, vous avez des animaux, des betes, denoués de sentiments moraux ou humains…et encore moins divins.
dans ces cas là, seul l’elimination pure et simple, peut exister.
je me suis arreter au 3/4 du film, pour l’instant, (je reprendrais plus tard, mais peut etre, que pour vous repondre, je ne devais pas avoir vu la suite.)
Quoiqu’il en soit, sur « inspiration » il defend le futur, notre futur, votre futur…quel qu’en soient les moyens, humainement avec les les humains, et « bestialement » avec les representant de la bete.
la parole sainte peut etre utilisé contre les hommes par les hommes. mais elle demeure une source inepuisable pour ceux qui ont soifs.
nous avons dans ce film, un resumé des ames, …ceux souhaitant utilsés la connaissance et la foi, pour dominer, et ceux protegeant les autres, avant meme que ceux ci n’aient connaissance de la source qui s’ouvrent a leur soif.
Letoki
A tout ceux qui pense qu’Eli n’est pas aveugle… que faites-vous de tous les aveugles de l’Ancien Testament (Eli, Isaac, Tobit) ?
Bonsoir
Je viens de regarder ce film et sincèrement, je ne sais quoi en penser. J’ai lu les commentaires (en partie) et j’aimerais apporter quelques réponses qui n’engage que moi. Ce genre de film suscite tellement d’idée dans ma tête que je ne sais par ou commencer.
Pour commencer il est clair que ce film s’inscrit dans le genre science-fiction, fantastique. On peut s’attendre dans les premières minutes à une histoire similaire au film « la route » mais on se rend vite compte au moment du combat musclé entre le héros et la bande de loubard qu’il n’en sera rien. Je ne reviendrais pas sur le caractère religieux du film car c’est un débat sans fin sans réponse véritable, question de point de vue.
Je voulais surtout apporté des précision sur la cécité du héros qui pour ma part, il me semble, est active dès le début du film. C’est bien connu quand dieu donne une tâche de ce genre à un homme, en général c’est irréalisable, donc quitte à être impossible pourquoi ne pas pimenté l’histoire en confiant cette tache à un aveugle. Ça ajoute un plus à la dimension du message que veut faire passer le réalisateur du style : « Si tu as foi en moi (dieu), tu ne craindra rien, je serai tes yeux, je serai ton bouclier, etc… ». En gros, même en fauteuil roulant le héros aurait surement réussi. Donc le héros aveugle ? je répond oui.
Deuxièmement vous parlez beaucoup de certaines incohérences dans le scénario comme par exemple celle du « Je te file pas mon livre, même si je sais que tu pourra pas le lire et que je le connais par coeur « . Déjà, je pense que quand tu a passé les 30 dernières années de ta vie à transporté ce foutu bouquin, tu n’a pas envie de le refiler au premier venu alors que tu est si près du but. De plus, pourquoi Eli ne refile pas le bouquin à Carnegie ? Pour moi la réponse est simple, Eli à vite comprit à quel genre d’homme il avait à faire mais surtout, il à rencontrer dans sa cellule la mère de Sélora qui est aveugle, avant même de connaître les intentions de Carnegie. Donc au moment ou on lui demande le bouquin, il sait très bien qu’il y a une personne potentiellement capable de lire ce bouquin. De plus, Eli ne sait pas vraiment vers ou il se dirige et, même si il connait le contenu du livre, ce support papier est une preuve de plus à apporter aux gens qu’il va rencontrer.
Voila, bonne soirée
bye
Bonjour à tous…
Je viens de voir ce film, et je l’ai beaucoup aimé.
C’est assez drôle, parce que dans le making of, Denzel Washington affirme qu’il y a de fortes chances que le film plaise aux Français, car « ils aiment bien discuter, argumenter. » Il le dit avec un zeste d’ironie, et une moue qui semble suggérer que dans sa bouche, ce n’est pas vraiment un compliment. Ce n’est pas la première fois que j’entends un cinéaste américain brocarder cette caractéristique (seulement ?) française. La fois précédente, c’était dans Pirates des Caraïbes, toutes ces références aux « pourparlers » dont il est question dans le Code des pirates. Certes, la référence est légère et comique, mais néanmoins présente.
Le Livre d’Eli est un film de S.-F. Et en tant que tel, il contient certains de ces éléments et modes d’expression typique de la S.-F., notamment, la légèreté, un côté ludique qui dédramatise. D’ailleurs, il est fortement question de BD dans le making of, lequel contient même deux séquences de comics retraçant la vie des deux héros (le bon, comme le méchant) « avant le flash ». C’est assez cheap, et peu intéressant, de mon point de vue, mais j’ai trouvé intéressant de voir ressortir, là encore, la passion des réalisateurs pour la BD. De même, le film comporte, dans le travail photographique, une couleur et un design résolument bande dessinée.
À partir de là, le ton est donné, les personnages sont campés dans ce même style, brut de décoffrage, il y a de l’action, une forme de romantisme innocent et il n’est pas question de se torturer les méninges avec « le réalisme » des personnages et des circonstances.
Aussi, j’ai beaucoup aimé la façon de traiter le thème de la religion, bonne entre les mains de certains, mauvaises en d’autres mains. Et tant pis si le message est très simple et très clair, puisqu’il s’agit de parler au grand public. L’intellectualisme est très bien pour alimenter les discussions sur certains forums, mais il vide aussi les salles. Le grand public n’est pas forcément Bac +3.
J’ai aussi aimé le héros taciturne, redoutable d’efficacité, quasi invincible, jusqu’à ce que… et tant pis pour la réalité. Je ne vais pas au cinéma pour voir « la réalité », mais au contraire pour m’évader.
C’est un film d’action, catégorie K+ (grands teenagers, on va dire). Il ne faut pas y chercher les codes et les références des films « sérieux », ni des études psychologiques fouillées. En plus, le sujet est assez pénible comme ça, l’alléger avec un peu de « fantasy genre » ne lui fait pas de mal.
Action, effets esthétiques, notamment les cieux changeants, torturés, là encore, que je rapprocherais de certaines BDs.
S’il fallait passer tous les films au crible du réalisme, en ne faisant aucune concession sur l’invraisemblance, et avec un regard réellement lucide et exigeant, en fait, je ne crois pas qu’un seul film passerait le test.
Le cinéma, tout comme les romans et la BD, c’est avant tout l’industrie du rêve, pas du réalisme. Et tant mieux, parce que le jour où il n’y aura plus personne pour rêver, catastrophe ou pas, le rideau tombera pour de bon sur le théâtre de la vie.
Il y a du pour et du contre concernant la cécité d’Eli,
En effet, certaines actions seraient irréalisables pour une personne
Mal-voyante, mais quelques parties du film nous prouve sa cécité,( ou sa mal voyance).
Quand ils sont dans la voiture, et qu’ils arrivent près de la mer, il sent (odorat)
Le sel dans l air, et comme on le sait les sens de ce genre de personnes sont plus développe.
Maintenant je pense en effet qu’il a un problème de vue..
Le scenario s’autodétruit dans ce film. On nous a transmis l’image d’un Eli aveugle doté d’un pouvoir « surnaturel » ceci est indéniable. Cependant la bible en braille ne permets pas d’en déduire que Eli est aveugle !!!! C’était ça l’erreur, si un jour je trouvais une bible écrite en braille, cela voudrais t’il dire que je suis aveugle? Ce n’est donc ni une tautologie ni une antologie, simplement un cas où on ne peut rien déduire d’unique.
Bref, si il y’a autant de débat sur la fin du film c’est parce qu’elle est mal prononcé, pas claire autant que le scenario le voudrait… Et c’est dommage.
Bonjour à tous, j’ai vraiment apprécié la qualité des commentaires sur ce forum. Pour moi, le film est déjà une réussite pour les réflexions de fond que les uns et les autres ont apportées.
Sur la fameuse question de la cécité d’Eli, je pense que l’idée est bien que le héros est aveugle mais doté de pouvoirs (c’est de la SF n’oublions pas) que lui apporte sa foi inébranlable et son dévouement à une cause supérieure.
Le personnage d’Eli peut inquiéter car c’est en quelque sorte un fanatique religieux. Cependant, il protège les innocents et cherche à sauver un monde condamné où le pire a déjà été commis. Alors ça va mon gars fais comme tu le sens, y a plus rien à perdre de toute façon…
Maintenant, voir la fillette se transformer en samouraï du désert me fait subitement craindre un second épisode…
L’histoire d’un mec qui connait la bible par coeur et qui arrive dans une bibliothèque où la bible est déjà disponible en hebreux (regarder le livre à coté de la bible imprimée que l’on rage après impression)… Un peu de culture ferait du bien à ceux qui ont prétention à écrire un scénario…
@santumaio : Ah ça c’est rigolo… J’avais raté ce détail savoureux. Bon, peut-être que dans ce futur post-apocalyptique, plus personne ne parle l’hébreu, à commencer par les scénaristes hollywoodiens. Ce qui n’empêche pas, quand même de s’appliquer un minimum pour écrire un script digne de ce nom. 😉
Bonjours, j’ai personnellement beaucoup aimé ce film. Cependant, plutôt que de dire des bêtises sur l’éventuelle 2ème bible écrite en hébreux à la fin du film, posez vous la question s’il ne s’agirait pas plutôt d’un exemplaire de la Tora.