Kick-Ass : le buzz…
Tout le monde ne parle que de ça… ou tout du moins tout le petit monde du net… ou tout du moins le petit monde obscure du net des geeks.
Bon, OK, le monde entier ne parle peut-être pas que de ça, mais il faut bien avouer que l’arrivée du film Kick-Ass dans les salles obscures crée quand même son petit tremblement de toile, si ce n’est de terre.
Passant moi-même pas mal de temps sur le net, surfant de blogs-BD en sites sur le ciné, je ne pouvais esquiver cette vague médiatique et ne point m’interroger sur ce phénomène.
Le visionnage des premiers teasers mis en ligne me semblait être un bon début… mais qui, au final, ne fut guère convainquant : une avalanche de couleurs flashouilles et kitschouilles, une déferlante de pop californienne bruyante et soûlante, une accumulation de vannes incompréhensibles et de gags débiles… le tout en 12 secondes, à la fois trop rapides pour se donner une idée du rendu et trop longues pour mes oreilles et mes yeux agressés.
Etant un homme de préjugés (si, si, j’assume), je rangeai immédiatement ce projet dans les teen-movies indigestes (aux côtés de Twilight et autres Hanna Montana) et l’oubliai sans même lui laisser une seconde chance.
Et pourtant, seconde chance il y eut.
Chance pour Kick-Ass de trouver grâce à mes yeux, et chance pour moi de ne pas passer à côté de ce qui pourrait finalement être le renouveau tant attendu du super-héros.
Cette seconde chance vint par le biais du matériau d’origine : la bande-dessinée.
Alors que Panini Comics, sûrement influencé par le battage autour de “Kick Ass”, se décide à éditer en VF le fameux Comic-Book ayant inspiré le film, une flopée d’avis enchantés et de critiques dithyrambiques émergent des forums dédiés et des sites spécialisés. Le fait qu’il soit dessiné par John Romita Junior (celui qui insuffla une seconde vie à Spider-Man) et scénarisé par Mark Millar (celui qui osa une vision réaliste et violente des Avengers) finit de me décider : je me connectai au plus vite sur ce revendeur au nom de guerrière antique et commandai l’objet avec une impatience naissante doublée d’une curiosité grandissante.
Quand le facteur arriva, c’est avec excitation que j’ouvrai le paquet et entamai immédiatement la lecture de ce tant attendu bouquin.
Première impression, le visuel : dès la première page, le trait précis et dynamique de Romita, son sens du découpage et du cadrage, nous happe et nous plonge directement dans l’action. Action qui n’est en réalité qu’un prologue et laisse vite la place au scénario afin que Millar pose les bases de son histoire : un gentil p’tit gars que personne ne remarque – surtout pas les filles – mène une gentille petite vie (trop) banale et peu passionnante. Son seul intérêt, sa seule échappatoire : les séries TV et les comic-books en général, les super-héros en particulier. Ce qui finit par l’amener à une question : pourquoi tout le monde veut être Paris Hilton, et personne ne veut être Spider-Man ?
Cette question, lui, il ne se la pose plus : même sans pouvoir, il revêtira un costume, deviendra un super-héros, et sillonnera la nuit pour botter le cul des méchants.
Sur cette idée de base, originale et alléchante, Millar est assez intelligent pour ne pas jouer uniquement la carte du délire. Il alterne les scène légères et rigolotes avec des scènes beaucoup plus sérieuses et noires, exposant les doutes, les craintes, et même les graves blessures du héros face à la dure et froide réalité. Scènes qui permettent au dessinateur d’user de sa peinture rouge pour lâcher des pages violentes, tendance gores, bien éloignées de la p’tite BD pour pré-ados que laissait envisager les premières images de la version live !
Et l’arrivée à la fin du premier tome du personnage de hit-girl – une gamine de 11 ans armée de deux sabres, sur-entrainée et transformée par son père en une véritable machine à tuer ; laisse espérer une suite des plus efficaces et une conclusion grandiose dans le prochain opus !
Le seul problème, c’est que quand le second tome sortira, j’aurai déjà découvert la fin de l’histoire via la version ciné… car, oui : après la lecture de “Kick-Ass, le premier VRAI super-héros”, il est maintenant sûr et certain que j’irai voir le film !
La question principale est de savoir s’il est possible de transposer à l’écran le côté novateur, original, puissant, violent, politiquement non-correct et sans concession de cette série. Mais quand on sait quelles difficultés a rencontré cet effrayant projet, que les gros studios ont fui, et qu’au final ce sont des investisseurs privés et des prod’ indé’ telles que Plan B (la société de Brad Pitt) qui ont pris le risque de financer ce film, on est en droit de penser que la liberté de ton sera préservée.
Maintenant, reste à espérer que le réalisateur sache aussi bien tenir une caméra que Romita tient ses crayons… et pour ça, je peux vous dire que je croise bien fort les doigts !
“Kick-Ass, le premier VRAI super-héros” de Mark Millar & John Romita Jr – éd. Panini Comics – 11.00€
Kick-Ass, le film – Réalisé par Matthew Vaughn – Avec Aaron Johnson, Nicolas Cage, Chloe Moretz – Sortie : 16 Avril 2010
Ah oui, et bien sûr, je ne saurai trop vous conseiller d’aller mater les dernières bandes annonces – plus longues et mieux foutues – qui trainent partout sur le net… surtout celles avec la petite Hit-Girl, qui elle, pour le coup, botte vraiment des culs comme une grande !
Genre, là, par exemple :
[…] This post was mentioned on Twitter by Boustoune. Boustoune said: Nouvel article : : Kick-Ass saura-t-il botter des culs sur grand écran ? http://bit.ly/blbtfP […]
Ah oui, et bien sûr, je ne saurai trop vous conseiller d’aller mater les dernières bandes annonces – plus longues et mieux foutues – qui trainent partout sur le net… surtout celles avec la petite Hit-Girl, qui elle, pour le coup, botte vraiment des culs comme une grande !