Centre Rabelais, 11h30.
Depuis quelques jours, déjà, j’ai choisi de consacrer ce dimanche à l’hommage exceptionnel que rend le festival à Leïla Bekhti, afin de mieux connaître cette comédienne qui compte dans le paysage cinématographique français. Comme beaucoup de spectateurs, je l’ai découverte dans Un prophète et Tout ce qui brille, mais je ne connais finalement pas si bien que cela sa filmographie. Cinémed m’offre l’occasion de rattraper ces lacunes, et d’aller à la rencontre de cette jeune femme délicieuse.
Ma journée Leïla Bekhti débute au centre Rabelais. Un espace qui porte le nom d’un grand auteur. Audacieux et curieux.
J’arrive avec beaucoup d’avance. Le soleil illumine l’Esplanade Charles de Gaulle. Je regarde les badauds passer, un chien, un couple, des enfants. Je profite de l’air, de la lumière avec de me replonger dans l’obscurité, de m’immobiliser.
Finalement, je prends place dans la grande salle. L’écran m’impressionne. Comme à chaque fois que j’entre dans une salle de cinéma. La toile nous surplombe, imposante, prête à nous engloutir, à nous attraper sans le moindre échappatoire possible. Les rumeurs de discussions et de rires s’estompent autour de moi. Les spots lumineux s’éteignent. Ça va commencer. Pour être honnête, j’ignore ce qui m’attend. Tant mieux. La découverte n’en sera que meilleure.
Le film, c’est Mains armées. Un long-métrage de Pierre Jolivet, réalisé en 2012 et doté d’une distribution attractive : Roschdy Zem (qui m’avait marquée dans Indigènes), Marc Lavoine (que je n’avais jamais eu l’occasion de voir à l’écran) et Leïla Bekhti, bien sûr.
On entre tout de suite dans le vif du sujet. Une enquête policière. Une grosse affaire. Un trafic d’armes et de stupéfiants. Beaucoup de personnages, beaucoup de visages à mémoriser. Mais l’important, ce sont les deux personnages centraux. Le commandant Lucas Skali (Roschdy Zem) et la policière Maya Dervin (Leïla Bekhti), dont on apprend au cours de l’intrigue qu’ils sont père et fille.
Tout s’enchaîne sur un tempo enlevé. La caméra s’accroche à ces policiers, ne les quitte pas. Elle nous plonge dans l’action, nous force à suivre de près les opérations des équipes des forces de l’ordre et les avancées de leur enquête. Jolivet ne nous laisse pas le temps de souffler. A peine avons-nous un indice que nous sautons déjà dans la voiture de Lucas, sur les traces des malfaiteurs. A peine avons-nous le temps de savourer une petite victoire des policiers qu’une autre menace se profile, sous les traits de gangsters serbes terrifiants. La tension est omniprésente. Le cinéaste y veille, s’appuyant sur les ambiances créées par le chef opérateur Thomas Letellier, sur la bande-son orchestrée par Sacha Di Manolo et Adrien Jolivet et sur le parti-pris de la caméra à l’épaule, très mobile. Pour une fois, malgré cette caméra toujours en mouvement, la mise en scène est des plus soignées.
Réalisme et dynamisme sont les maîtres-mots de cette réalisation. Mais les émotions sont là, aussi. Mon cœur s’emballe lorsqu’un danger s’annonce, les larmes roulent sur mes joues lorsque a mort emporte ses victimes. Ce film se suit, se vit, s’engloutit. En une bouchée.
La partie thriller est rondement menée, mais on sent que l’intérêt de l’oeuvre est ailleurs, dans ses personnages dont Jolivet veut capter l’humanité. Avant d’être des flics, ce sont avant tout des êtres humains, avec leurs failles, leurs doutes, leurs qualités. Le réalisateur les dote d’une véritable épaisseur psychologique. Il n’y a rien de surfait. Il n’y a rien de trop. C’est juste, c’est précis. Ils sont beaux, avec leurs cernes, leurs larmes, leurs blessures.
Certains me marquent particulièrement. Comme Juliette (Nina Meurisse), la femme-flic enceinte, qui n’a pas annoncé la grande nouvelle à son compagnon et, en attendant, donne tout ce qu’elle a lors des interventions auxquelles elle participe. Ou encore Hector (Adrien Jolivet), le beau garçon, flic engagé et courageux. Tous ont une histoire, un passé, un présent. Et dans ce film où tout est fragments, enchaînement de séquences multiples et variées, les destins se tracent, les liens se créent et les vies se croisent.
Comme celles de Lucas et de Maya. Un père qui ne connaît pas vraiment sa fille, qu’il a abandonnée à la naissance, une enfant qui ignore tout de son géniteur. Ils sont liés par le sang, mais n’ont vraiment rien en commun, si ce n’est d’être tous deux policiers. Et ils bossent sur la même affaire, dans deux services différents. Lui s’occupe du trafic d’armes, elle travaille à la brigade des stupéfiants. Le destin va se charger de les réunir.
Jolivet signe un film policier réussi, selon moi. Bien rythmé, noir à souhait et faisant la part belle aux protagonistes.
Certains n’arrivent pas à me quitter. D’abord, Leïla Bekthi, naturellement, que je voulais découvrir aujourd’hui. Sensible, touchante et vraie. Roschdy Zem m’émeut aussi. Jolivet s’attache d’ailleurs beaucoup à ce commandant Lucas, cet homme brisé, bouffé par le regret, par l’amertume, par un passé lourd à porter, d’une tristesse infinie. Enfin, un autre protagoniste me hante : Julien Bass, incarné par Marc Lavoine. Commandant au service des stupéfiants, c’est un salaud. Un charmeur aux yeux perçants et à la voix rauque. Un bon flic. Un entêté. Par son ambivalence, il captive, séduit…
Les personnages de Mains armées sont bien armés. Avec des revolvers, un peu. Mais surtout avec leurs sentiments, qui constituent leur arme la plus forte pour affronter leur destin. Leur vie.
Le film s’achève. Je n’ai pas vu le temps passer. Et je suis encore à Paris, au cœur de l’intrigue. Mais les lumières m’appellent. Me ramènent à la réalité. Au soleil, à la ville. Alors, je sors et m’empresse de rejoindre le Corum, là où m’attend ma prochaine rencontre.
Corum, 15h00.
Je mange un sandwich dans le grand et lumineux hall du Corum. Lieu gigantesque, superbe par sa clarté, son architecture moderne. Il y a pas mal de monde à l’intérieur. Ça discute, ça échange. Des rencontres. J’en fais à mon tour. Des bénévoles du festival, étudiants à la même faculté de cinéma que moi. Nous parlons beaucoup et nos débats sont mutuellement enrichissants. Ils font les yeux ronds lorsque je leur raconte ma rencontre avec Quentin Tarantino l’an passé, au festival Lumière à Lyon, où j’étais moi-même bénévole. Je souris quand l’un d’eux me parle du film qu’il a réalisé cet été.
Il est beau, ce festival ! On découvre des oeuvres, on fait des rencontres. L’ambiance est décontractée, en toute simplicité, et le programme est riche, ambitieux. Je m’y sens à ma place. Vraiment à ma place.
J’attends un long moment à l’entrée de l’Espace Joffre, où doit se dérouler une rencontre avec la talentueuse Leïla Bekhti. Mais je suis persuadée que ma patience va être récompensée. C’est toujours un plaisir de découvrir une actrice, un parcours, sans compter les anecdotes et les moments de vie qu’elle va sans doute nous raconter.
A mon grand étonnement, je suis la première dans la file d’attente. Mais derrière moi, cette dernière ne cesse de s’allonger au fil des minutes. La salle sera sans doute pleine. J’entre dans la salle, m’assois et regarde autour de moi. Les photographes sont tout devant, juste à ma droite. Ils ont des gros appareils photos, des flashs imposants. Je suis impressionnée. Le reste est un public assez hétéroclite. On trouve des jeunes filles fans de l’actrice, des admirateurs plus âgés, des passionnés de cinéma, des curieux…
Je sors mon carnet et discute avec mes voisines, originaires de Béziers. Elles sont venues à Montpellier spécialement pour leur comédienne favorite. Elles me donnent le sourire, elles sont chaleureuses et pleines de vie.
Enfin, Jean-François Bourgeot arrive, suivi de Leïla Bekhti, sous des applaudissements nourris. Souriante, lumineuse, elle est encore plus jolie que la veille.
La masterclass se déroule dans une ambiance vraiment agréable, loin de tout élitisme. Si le président du festival intervient parfois pour recentrer les débats, c’est le public qui pose les questions. L’actrice y répond en toute simplicité. C’est un véritable échange entre les professionnels et les spectateurs. Leïla avoue que si elle n’a pas de problème à répondre aux questions des journalistes, elle a plus de plaisir à échanger avec les spectateurs. «J’ai une préférence pour vous», lance-t-elle à l’assemblée.
On sent qu’elle est sincère. Elle est vraiment à l’écoute de son public. Elle réagit avec émotion à certains commentaires, avec humour à d’autres, faisant des blagues qui ne fonctionnent pas toujours, d’ailleurs. Elle parle d’elle, de son métier, de ses expériences, avec beaucoup de spontanéité.
C’est une bavarde. « Je pourrais rester des heures et des heures avec vous ! », confie-t-elle en riant. Cela tombe bien, le public aimerait aussi prolonger l’échange. Les questions s’enchaînent et les réponses de l’invitée d’honneur me la font véritablement découvrir. C’est une femme ambitieuse, réaliste, passionnée et qui a de l’amour à donner. A ses proches, à son métier, à la vie. Elle me touche. Et elle nous charme, nous tous. Public souriant, chaleureux et réactif.
Leïla Bekhti nous régale d’anecdotes de tournage, d’explications sur son travail d’actrice, sur ses choix artistiques. Elle évoque son parcours, ses origines, ses désirs de cinéma. Elle aime « raconter des histoires, des vraies histoires ». Celles où elle se retrouve, celles qui lui plaisent, celles où on trouve des personnages qu’elle rêve d’incarner. A ce sujet, elle précise : « Plus les personnages sont loin de moi, plus c’est jouissif ».
Pour elle, les acteurs sont comme les « vitrines de ce qu’il se passe derrière », c’est-à-dire le tournage, les techniciens, les équipes,… Tout ce microcosme qu’elle adore observer. « Tout le monde est indispensable » pour créer un film. Elle utilise l’image du domino pour illustrer la conception d’une œuvre cinématographique.
Rien d’étonnant à ce que la réalisation l’attire de plus en plus. Elle pense sérieusement à écrire, à mettre en scène, pour suivre les traces de ses réalisateurs et réalisatrices préférés. Elle en cite, un peu. Trop difficile pour elle de tous les nommer et ça se comprend ! Elle évoque Claude Sautet, Vittorio de Sica, John Cassavetes ou encore Jacques Audiard. «Leïla a une cinéphilie éclectique», déclare le président du Cinémed, fier de rendre hommage à une invitée aussi passionnée par le septième Art.
Effectivement, il a eu une bonne inspiration en choisissant cette jeune actrice comme invitée d’honneur. Elle est charmante, spontanée, enthousiaste, sensible, qui brille autant par sa beauté physique que par son esprit mais demeure très humble. Elle est lucide et observe sa profession avec le recul nécessaire. Elle n’oublie pas d’où elle vient et sait que tout ce qu’elle vit est «une chance» dont elle entend profiter au maximum.
Mais surtout, quand elle parle de cinéma, Leïla Bekhti rayonne. Elle dit qu’un «premier film, c’est comme un premier amour». En effet, lorsqu’elle le raconte, on sent la passion, le désir, l’envie de partager cet amour avec le monde entier.
Elle est vraie, naturelle, “entière”, selon ses propres mots. C’est une personne magnifique et c’est une chance d’être là, à l’écouter parler.
Relater tous ses propos n’aurait pas d’intérêt, ici. Car la rencontre a été longue et surtout très riche. Leïla Bekhti a beaucoup donné. Elle m’a beaucoup apporté. J’ai bu ses paroles, je me suis nourrie de son enthousiasme.
Quand le débat se termine enfin, j’ai besoin de… digérer cette rencontre. De reprendre le fil de la réalité. De redescendre de ce nuage d’échanges.
Je ne vais pas chercher un autographe ou une photographie à ses côtés comme le reste du public. Non. Pas besoin de cliché. A la place, j’ai eu le déclic. Une flamme s’est allumée en moi. Celle de l’Inspiration. Leïla Bekhti m’a inspirée. Et m’inspire, à présent. J’ai envie de la filmer. Ce désir m’habite désormais et il ne me quittera pas tant que l’occasion ne me sera pas accordée de la mettre en scène. Elle m’a profondément émue de par sa présence, son humanité, son mouvement, tout près de moi.
Ma rencontre avec Leïla Bekhti m’a ouvert un autre chemin, de nouvelles perspectives. Pour ma vie, mes envies, mes rêves. En guise de conclusion, je citerai juste une de ses déclarations : «Une rencontre peut changer ta vie». Je ne peux qu’abonder dans son sens car c’est ça, le cinéma. Les rencontres. Celles qui nous font avancer, celles qui nous changent, celles qui nous font exister. Celles qui nous rendent humains. Vivants.
Corum, Opéra Berlioz, 18h00.
Ma deuxième et dernière séance de la journée m’attend. Bien que je sois déjà trop pleine d’émotions, j’en redemande encore. Après avoir fait la chaleureuse rencontre d’une lycéenne qui a présenté son film au festival vendredi, je rejoins le grandiose Opéra Berlioz, celui qui m’a tant émerveillée la veille.
La salle est moins remplie que la veille, mais il y a suffisamment de monde pour acclamer Leïla Bekhti, venue présenter le film avant de repartir pour Paris, quitter le soleil montpelliérain pour retrouver le froid et le ciel gris de la capitale….
La source des femmes. Voilà ce que je m’apprête à voir. Réalisé par le célèbre Radu Mihaileanu, ce long-métrage m’attire rien que par son titre. J’écoute avec joie la présentation qui nous est offerte, en ayant une pensée pour ma brève rencontre avec le réalisateur, la semaine passée, au Festival Lumière de Lyon. Tant d’émotions et de rencontres en si peu de temps !
Le film commence. Dès les premières minutes, les chants, les percussions et la musique nous happent, nous entraînent dans le récit, au cœur de ce petit village d’Afrique du Nord, au coeur d’un conflit qui oppose les femmes aux hommes.
La source d’eau potable se situe en haut de la montagne. Le chemin pour y accéder est escarpé, dangereux. Ce sont les femmes qui doivent l’emprunter, chaque jour, au péril de leur santé, pendant que leurs maris restent assis à ne rien faire. Elles n’en peuvent plus. Alors, un jour, elles décident de se révolter. Leur arme? La grève. Une grève de l’amour. Du sexe. Des câlins. Tant que les hommes ne feront pas l’effort d’aller chercher l’eau à leur place, ou mieux, de faire installer un système de canalisation amenant l’eau au village, elles se refuseront à eux.
Dans ce village aux traditions patriarcales ultra-conservatrices, cela produit son petit effet. Les maris mécontents tentent de les humilier, de les battre, de les contraindre. L’Imam s’en mêle, essayant de trouver dans le Coran un moyen de rendre cette grève indigne aux yeux d’Allah. Mais même si la lutte est difficile, même si elles prennent des coups au passage, les femmes font bloc. Solidaires, unies pour réclamer plus de droits, pour demander l’égalité des sexes ou du moins une meilleure répartition des rôles dans le couple et un minimum de respect.
L’opposition, tirée de faits réels, donne lieu à de savoureux moments de comédie, mais aussi à de grands moments d’émotion.
On rit beaucoup, avec ce film. On pleure, aussi. Et on serre les dents, les poings. On a envie que ces femmes gagnent leur combat, qu’elles persévèrent, qu’elles n’abandonnent pas. Surtout pas. Elles incarnent l’Optimisme, l’Espoir, l’Avenir. Elles irradient d’une énergie et d’une force d’âme communicatives.
Ces femmes, leur source c’est l’amour, comme le dit une des protagonistes à la fin du long-métrage. Mais la source, qu’est-ce que c’est ? C’est l’eau. C’est la vie. Elles se battent pour la vie, avant tout. La vie à laquelle elles croient. Elles se battent aussi pour l’amour. Le véritable amour, qui est source de la vie.
Mais, et c’est aussi la force du film, tous les personnages parviennent à nous toucher, d’une façon ou d’une autre. Même les hommes. Certains sont même très émouvants, comme ces deux hommes amoureux de Leïla – le personnage incarné par Leïla Bekhti – son mari, Sami et son ancien amoureux, qui lui a pris sa virginité.
Quel beau film! Les portraits de femmes et les moments de vie s’entremêlent, tel un ballet gracieux et animé, semblable aux nombreuses danses qu’exécutent ces villageoises en chantant leur condition de femme et leur révolte.
La musique est envoûtante. Elle rythme le film, accompagne le parcours de ces femmes. Elle bouleverse. Parce qu’elle est force, parce qu’elle est audace. Parce qu’elle est vie. Elle ravit les oreilles.
Les yeux ne sont pas en reste, tant les plans sont sublimes, pleins de couleurs et de chaleur. La caméra observe, tel un Dieu protecteur, les habitants de ce petit village perdu dans un monde désertique, toujours à la bonne distance.
Les acteurs sont tous magnifiques, réussissant à exprimer au mieux les émotions de leurs personnages.
Et les thèmes sont d’une richesse inouïe : le problème de l’accès à l’eau, la place des femmes dans la société, la religion, les conflits familiaux, les illusions et les lois… Ils ajoutent encore à la force du récit, axé autour du personnage de Leïla, la révolutionnaire passionnée.
Mihaileanu émerveille. Son film est rythmes, rires, luttes et tellement plus encore. Les sentiments y sont très forts, même lorsqu’ils sont esquissés. Parce qu’ils sont sincères, fins et réalistes. Il porte haut la valeur du courage, cette flamme à la chaleur grandissante, communicative, qui, bientôt, s’empare de chacune de ses femmes et nous attrape à notre tour, nous entraîne dans cette folle danse de la vie où joies, peines, douleurs et doutes sont emportés dans le même mouvement, soulevant la terre aride et la poussière.
Cette œuvre est un grand moment de cinéma. Et un grand moment d’humanité.
Rares les films qui rendent un tel hommage à la Femme et à son courage, à ses combat pour l’égalité, la dignité, le respect. La Source des femmes est assurément l’un des meilleurs.
Je finis par sortir. Laissant derrière moi un immense écran qui a été source de vie et d’amour pendant deux bonnes heures de cinéma. Mais ce film, ces émotions et ces images, je les emporte avec moi. Dans ma tête. Et dans mon cœur.
Quelle journée extraordinaire. Riche en images, en sons, en rires et en pleurs. Et surtout marquée par une rencontre avec une actrice talentueuse et pétillante : Leïla Bekhti.
Décidément, ce Cinémed est un festival formidable, et j’attends la suite avec impatience.