Pour compléter l’annonce de la sélection du Festival de Cannes, qui aura lieu du 16 au 28 mai, il manquait un film de clôture.
C’est important un film de clôture. Un peu comme un dessert à la fin d’un bon repas, il permet de terminer un Festival sur une petite note sucrée et délicate, laissant une bonne impression. Enfin, quand le film est bon, ce qui n’est pas toujours le cas, même à Cannes où plusieurs films présentés dans le grand final- dont nous tairons obligeamment les titres – n’ont pas laissé une trace impérissable dans l’histoire du cinéma.
Le choix d’Elémentaire, de Peter Sohn, en guise de “dernière séance” de cette 76ème édition, semble davantage prometteur. Avec son estampille Pixar, généralement un gage de qualité, son design évoquant un peu Vice-versa, qui avait enthousiasmé les festivaliers en 2015, il part avec un à priori favorable.
L’histoire se déroule dans la ville d’Element City, où différentes espèces d’êtres élémentaires (les aériens, les terriens, les aquatiques et les flamboyants) cohabitent, mais sans jamais se mélanger. Il tourne autour de la rencontre entre Flam, une jeune femme flamboyante et Flack, un aquatique. Eau et feu réussiront-ils à faire bon ménage, contre l’avis de leurs familles respectives? Et réussiront-ils à rassembler l’ensemble des festivaliers, satisfaits ou déçus par le palmarès, pour boucler en beauté la quinzaine cannoise? Réponse le 27 mai prochain…
En tout cas, ce récit et le contexte du film peut aussi se voir comme un bon résumé des festivals cannois: un peu de flamme pour défendre ses coups de cœur ou sa passion pour le 7ème Art, un peu d’eau dans son vin pour admettre la pertinence de l’analyse d’un contradicteur, quelques avis terre-à-terre après un enchaînement de projections, des critiques incendiaires, quelques douches froides face aux rares films ratés… On y croise aussi quelques têtes embrumées, après une nuit de fête sur la Croisette, entre fumées de havane et vapeurs d’alcool, des baigneurs, des touristes se faisant rôtir au soleil, des chasseurs d’autographes prenant racine devant les hôtels dans l’espoir d’attraper quelques étoiles. C’est tout cela, l’alchimie de Cannes! Et cela ferait un bon scénario pour un futur film Pixar!
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