Quand j’étais minot, les souris, chiens, et autres canards de môssieur Walt Disney enchantaient mes mercredis après-midis, que je passais le nez plongé dans les différents journaux et magazines estampillés Mickey ou Picsou.
A peu près à cette même période, je tombai par hasard sur les Strange du frangin, et, très vite, développai une véritable passion pour les hommes en collants.
Quel bonheur, par conséquent, quand je vis un jour apparaître dans mon Mickey Parade un personnage nommé Fantomiald ; version super-héroïque de Donald, où, une fois encapé, le canard loser réglait leur compte à grands renforts de super-gadgets à ceux qui lui faisaient des misères jusqu’alors !
Un poil plus tard, alors que Marvel redonnait un coup de jeune à ses héros et leur offrait une approche plus moderne et moins enfantine, l’équipe italienne de Disney en fit de même avec Fantomiald, lui inventant une nouvelle identité (Powerduck), de nouvelles origines (via une espèce extra-terrestre), de nouveaux enjeux (Gardien de la Terre), et de nouvelles aventures axées plus sur l’action et moins sur l’humour.
Je vous rassure, quand je dis moins d’humour, celui-ci sera tout de même présent : le canard se cachant derrière le masque du héros reste tout de même notre ronchon, maladroit, et poissard Donald… sauf qu’ici, sa mauvaise humeur, sa maladresse, et sa poisse en deviendraient presque des armes redoutables !
Un mixe des genres que l’on retrouve également au niveau visuel, les habitants et les rues de Canardville (Ducksburg, dans le texte) conservant cette identité qu’on leur connait depuis toujours, mais les scènes de bastons, les cadrages, le découpage allant, eux, puiser tout droit dans les codes du comics de super-héros !
Alors, oui, c’est vrai : les puristes et les grands nostalgiques regretteront sûrement le charme suranné et un peu désuet de Fantomiald, mais cette anthologie Powerduck que nous propose aujourd’hui Glénat constitue déjà une belle entrée en matière… et peut-être prépare-t-elle la voix au premier super-canard de notre tendre enfance !
Powerduck, collectif Disney (ed. Glénat).