N’ayant eu l’occasion de lire qu’une version non définitive sous format .pdf de cet album, je ne pourrais vous en faire une chronique détaillée… mais je ne pourrais pas non plus laisser passer un tel OVNI sans vous en toucher quelques mots !
Tout comme No Comment, le précédent ouvrage d’Ivan Brun, War Games est un objet étrange et singulier.
A première vue, on est tout de suite charmé par ces jolis dessins naïfs et innocents, ces petits bonshommes aux grands yeux un poil japanisant et nous rappelant presque les dessins-animés de notre douce enfance.
Alors bien sûr, on regarde de plus près, et très vite on comprend que nous ne sommes pas au Club Dorothée !
Ces candides jouvenceaux n’ont d’angélique que l’apparence : derrière leurs jolies frimousses se cachent des esprits pervers, viciés, corrompus, impurs, violents… à l’image de l’environnement dans lequel ils évoluent où tout n’est que guerre, pollution, crime, torture, destruction…
Etrange objet donc, car on le referme sans savoir qu’en penser.
D’un côté, son esthétisme et sa critique de notre société en dérive nous donnent envie d’aimer cette BD ; mais d’un autre, la sur-accumulation d’atrocités gratuites et le message quelque peu trop radical dérangent… Peut-être est-ce voulu, me direz-vous. Dans ce cas, bravo, c’est plus que réussi !
Quoiqu’il en soit, un tel ouvrage ne peut laisser indifférent ; et parfois une bonne claque dans la gueule permet avant tout d’ouvrir les yeux.
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