Un homme politique, pas n’importe lequel : un homme important. Le président de la République ?
Une fin de mandat, une fin de carrière. La fin d’un règne ?
Une soirée d’adieu, des adieux en grande pompe. Des adieux un brin pompeux.
Un cérémonial ? Un simulacre de sacre ? Une mascarade ? De l’esbroufe.
Un lieu d’exception, le Louvre.
Un lieu d’exception, pas choisi pour les bonnes raisons. De l’esbroufe.
L’homme politique : un homme vieillissant, las de tant d’esbroufe, blasé par ces pantins arrivistes et arrogants, insignifiants et ridicules.
L’homme politique : un homme cultivé, préférant profiter de ce lieu d’exception à sa juste valeur que d’assister à la valse de ces pantins racoleurs.
Une bouteille dans chaque main, un pas de deux, une esquive.
L’homme cultivé fausse compagnie à ses hôtes insipides. Epicurien et hédoniste, ses nouveaux convives seront un bon vin et les œuvres d’art.
Une fuite, une échappatoire, une échappée belle. Une errance salvatrice dans les couloirs du Louvre.
Une rencontre, un hasard, des chemins qui se croisent à la croisée des couloirs.
Une jeune femme, seule devant un tableau.
Une jeune femme, seule mais avenante, assurément hédoniste et volontiers épicurienne.
Un vieil homme, charmeur et grivois ; une jeune femme, charmée et espiègle.
Une jeune femme charmeuse et espiègle ; un vieil homme, charmé et grivois.
Une rencontre, un échange, un jeu, une danse.
Une insouciance, une légèreté, une liberté.
Un enchantement.
La bande dessinée et le grand art : une rencontre.
Des œuvres de maîtres, choisies avec soin. Des œuvres de maitres, intégrées avec délicatesse.
La bande dessinée et la poésie : une rencontre.
Des émotions, illustrées avec douceur. Des sentiments, illustrés avec finesse.
Christian Durieux et le Louvre : une rencontre.
Un lieu mythique, restitué par un dessin sobre et élégant. Une ambiance mystique, suggérée par des couleurs veloutées et patinées.
Christian Durieux et le Louvre : un enchantement.
Un enchantement, de Christian Durieux (ed. Futuropolis / Louvre éditions).
Je ne parviens pas à prendre du plaisir à lire les albums de cette Collection. Leur portée m’échappe, le message qu’ils délivrent également. A priori, celui-ci pourrait me faire changer d’opinion. Je pense qu’il me plairait
Ah oui ? Tu n’as même pas aimé ceux de De Crecy (beau et impressionnant) et de Marc-Antoine Matthieu (malin et hallucinant) ? Je les ai trouvé géniaux. Et j’aime cette idée de placer un monument / lieu comme le Louvre en élément central d’une collection.
Celui-ci est très beau, très poétique… tout n’y est que suggéré…