Une sorte p’tit homme préhistorique se balade de liane en liane dans une jungle étrange peuplée d’animaux mi-insectes, mi-végétaux. Forcément, on pense immédiatement à Tarzan. Et puis, on le voit ! On ne sait vraiment comment, mais Tarzan – le vrai, le beau, incarné par Johnny Weissmuller – se dessine mystérieusement dans le ciel, son beau visage en gros plan. Apparait ensuite, comme un ange, la douce Jane – la vraie, la belle, incarnée par Maureen O’Sullivan – pour que le duo nous joue leur célèbre scène du « Toi, Jane ; moi, Tarzan » sous le regard amusé de Cheetah. Enfin, Tarzan pousse son mythique cri, les animaux – dont il est le roi incontestable – se réunissent en une haie d’honneur, et il disparait comme il est apparu, dans un grand halo de lumière…
Impressionné par tant de charisme, le petit homme se rebaptise Moâtarzan sur-le-champ, rassemble les étranges animaux de son étrange jungle d’un « oooooooooïoïooooo ! » triomphant… et s’envole de liane en liane à la recherche de sa propre Toajêne adorée !
Fin ?
Oh, que non ! Cette microscopique intro’ marque au contraire le début d’une macroscopique aventure ! De là, s’enchaineront moult péripéties afin d’en savoir plus sur ce drôle de p’tit bonhomme ; d’où il vient, ce qu’il est vraiment, qu’est-ce qui se passe dans sa p’tite tête et son p’tit cœur, quel pourrait être son rôle (crucial ?) pour l’humanité, et comment certaines personnes cupides et vénales risqueraient de tout faire foirer en plaçant leurs intérêts avant tout…
Intrigant, non ? Hé bien, je ne vous en dirai pas plus, afin de vous préserver la surprise et le suspens de cet album que l’on lit d’une traite, tant grâce à son scénario aux multiples mystères et rebondissements, que grâce au dessin hyper-dynamique et spontané de Pannacione qui en fait un véritable « page-turner » à dévorer !
Plus de palabres, donc : courrez découvrir par vous-même cette ôde à l’amour et aux nostalgiques aventures de la grande époque Hollywoodienne… et son sous-texte terriblement d’actualité !
* Toajêne, de Bruno Bozzetto et Grégory Panaccione (Ed. Delcourt)