Antoine regarde les filles. Depuis tout petit, il regarde les filles.
Il regarde sa mère, d’abord. Il regarde aussi toutes ces filles que l’on voit à la télé, dans les pubs, dans les dessins animés… Il regarde sa sœur aussi.
Antoine regarde ses copines, ses petites copines, les copines de ses petites copines. Leurs sœurs, aussi. Et leurs mères, pourquoi pas… Et les sœurs de leurs mères, tant qu’à faire.
A l’hôpital, Antoine regarde l’anesthésiste qui l’endort, l’infirmière qui prend soin de lui. A l’école, il regarde sa maîtresse, et au cours de dessin, sa professeur.
Oui, parce qu’Antoine dessine, aussi.
Antoine regarde les filles, et il les dessine.
Antoine dessine les filles… et nous, on les regarde, ces filles.
Enfants ou adultes, jeunes ou plus âgées, minces ou plus rondes, blondes ou brunes, vêtues ou dévêtues, timides ou émancipées, innocentes ou initiées… Antoine regarde les filles, toutes les filles.
Antoine regarde les filles, avec amour et fascination.
Et il les dessine, avec amour et perfection.
Toutes défilent sous ses crayons agiles… et sous nos yeux ébahis.
D’un trait lâché, libre, instinctif et ô combien sensuel, Antoine dessine les filles… et nous, on les aime, ces filles.
Sans autre fil conducteur que les années qui passent, François Bertin nous raconte Antoine et son rapport aux filles – obsessionnel et passionnel, intime et sans fausse pudeur – de sa plus tendre enfance à sa nouvelle vie d’homme…
…d’homme qui n’a jamais cessé de regarder les filles et leur offre aujourd’hui une belle déclaration d’amour.
Regarde les filles, de François Bertin (ed. Vraoum).