– Relation cheap, d’Elosterv & Davy Mourier –

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D’un côté, nous avons Elosterv, princesse du « kawaï trash » n’ayant pas son pareil pour dessiner des p’tits bonshommes tout mignons tout ronds dans des situations des plus cradingues ou hardcore, prompts à exécuter des jeux sexuels bien étranges avec le premier animal venu.

De l’autre, nous avons Davy Mourier, génie multitâches de la subculture officiant aussi bien devant une caméra que derrière une table à dessins, papa de la gentille Petite Mort mise en scène dans trois jolis bouquins aussi rigolos que touchants.

L’une – de par ses origines bretonnes – imagine la vie comme une succession de plaisirs aussi simples et basiques que boire, fumer, et baiser ; l’autre – via ses thérapies livresques parues chez Ankama – avoue être une sorte de sociopathe flippé par la maladie, la mort, et l’amour.

Peu de chances que ces deux-là fassent un bout de chemin ensemble, me direz-vous !
Et pourtant, le fait de trainer tous les deux dans le monde magnifique de la bédé n’est-il pas un bon début pour éventuellement se pécho’ ?

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Sur ce postulat de base, l’une et l’autre mettent en scène le cyber-plan drague orchestré par Davy via Skype, s’illustrant tour à tour posés derrière leur ordi’ à se tourner gentiment autour, à débattre de sujets aussi vastes que les femmes fontaines ou l’humour un peu drôle, à exposer leur vision totalement opposée de la vie en générale et de l’amour en particulier, et surtout à appuyer leur propos en se forwardant des planches réalisées chacun de leur côté…
…des histoires plus ou moins longues – allant du simple strip à la saynète de plusieurs pages – que nous nous ferons un plaisir de découvrir également en ces pages !

Une BD à quatre mains oscillant entre le recueil de notes scénarisé, la fausse autobio’ fantasmée, et la douce satire sociale un peu déguisée ; un objet un peu hybride qui s’avérera finalement aussi drôle, frais, juste et bien senti qu’original et décalé.

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Relation cheap, d’Elosterv & Davy Mourier (ed. Delcourt).

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