– Tu mourras moins bête (Tome 3), de Marion Montaigne –

* Pour ceux ayant manqué le début : chronique des deux premiers tomes ici et la.

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« Cher Professeur PaKa,
Comment se fait-il qu’après deux (excellents) tomes de Tu Mourras Moins Bête, je sois toujours aussi fofolle à l’idée de me plonger dans les nouvelles aventures scientifiques du Professeur Moustache ?
Bisous tous doux,
Lulu. »

Chère Lulu,
A question simple réponse simple : on ne se lasse pas de ce qui est bon !
Et comme l’affirmait ce grand philosophe italien, Rocco Siffredi : « plus c’est long, plus c’est bon »

Te devinant sceptique comme une fosse quant à ma réponse – je l’admets – aussi poussive qu’expéditive, je développerai donc quelque peu.

Penchons-nous tous d’abord sur les sujets abordés par notre bon Professeur Moustache.
Bien que cette femme émérite soit un véritable puit de connaissance capable de déchiffrer n’importe quel mystère de l’univers (including le Boson de Higgs), jamais elle ne rechigne à s’abaisser au niveau de l’humain lambda pour répondre aux questions que chacun de nous s’est forcément posées un jour : pourquoi un coup de pied dans les parties donne-t-il la gerbe, que serait-il advenu si Peter Parker s’était fait mordre par un escargot radioactif, ou encore pourquoi souffre-t-on d’un tel mal de crâne après une putain de cuite ?

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Démonstrations qu’elle nourrit systématiquement d’un habile mélange de sources bibliographiques avérées (références à l’appui en fin d’ouvrage) et de cette cocasserie sans égale dont elle a le secret.
Hors, lorsque l’on sait que « faire la gueule » (oui, soyons trivial) active une quantité incroyable de muscles faciaux, alors que le rire, lui, n’en suscite qu’une poignée à peine, l’on peut affirmer sans hésitation que cette cocasserie dont fait preuve l’éminente Professeur Moustache nous amène vers un état de décontraction et d’apaisement des plus appréciables en cette époque impitoyable à laquelle nous vivons.
De là à prétendre que cet ouvrage devrait être remboursé par la Sécurité Sociale, il n’y a qu’un pas.

Enfin, un dernier mot sur le dessin. Alors que nous devisions à propos du premier opus, je pointais le fait qu’en quelques traits à peine, notre brillant professeur parvenait à signifier une somme incroyable d’informations, faisant fi de toute fioriture pour se rendre droit à l’essentiel. Ne pourrions-nous pas comparer cet exercice à celui auquel s’adonnaient nos ancêtres les plus lointains, capables d’illustrer en trois coups de silex une épique scène de chasse au mammouth sur les parois de leur caverne !
Peut-être est-ce pour cela que l’art du distingué professeur nous touche au plus profond, car il réveil en nous nos instincts les plus bestiaux ! L’autre comparaison de styles communément avancée étant celle avec Reiser, la théorie du « Réveil des Instincts Bestiaux » semble donc en tous points corroborée !

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Tant d’éléments qui permettent de conclure que la lecture des aventures scientifique de notre docte professeur s’apparente finalement à une source de plaisir pur ; plaisir libérant en toi, chère Lulu, de fortes doses de phényléthylamine, d’ocytocine, et autre dopamine, hormones euphorisantes mettant tout ton petit corps en émoi… jusqu’à créer une certaine forme d’addiction !

En gros, tu es accro’ à notre bon Professeur Moustache… mais n’est-ce pas notre cas à tous ?!

Tu mourras mons bête T3

Tu mourras moins bête (Tome 3), de Marion Montaigne (ed. Delcourt).

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