Dans 520 km (ici), Max de Radiguès nous racontait le périple d’un p’tit bonhomme de 14 ans reliant Arcachon à Montpellier à pieds afin que sa petite copine lui explique pourquoi son statut FaceBook était passer de « en couple » à « célibataire », comme ça, du jour au lendemain, sans aucune raison apparente.
Une déception amoureuse qui servait de prétexte et point de départ à une aventure à la fois toute simple (Arcachon-Montpellier c’est pas non plus Pekin Express), et pourtant extrêmement touchante.
Prétexte, car en effet, je si j’ai fait alors les éloges de ce livre, je concluais que ce qu’il advenait de Louise n’importait finalement que très peu, seul le voyage comptant réellement… et le voyage, putain, qu’il était beau !
Et pourtant, ce qu’il advient de Louise, c’est justement ce que propose de nous raconter aujourd’hui le génial Max… et seul les imbéciles ne changeant pas d’avis, force m’est de constater que c’est loin – mais alors bien loin – d’être aussi inintéressant que ce que j’affirmais !
Encore une fois, il ne faut pas s’attendre à une folle aventure aux rebondissements hallucinants, mais plutôt à une de ces histoires tout en finesse et en douceur dont Max à le secret.
L’été d’une adolescente qui ne sait pas trop où elle en est avec son petit copain qui est pourtant bien mignon, avec ces garçons rencontrés à la plage qui sont pourtant si beaux, avec son beau-père qui est pourtant si gentil avec sa mère, et même avec elle-même qui n’est plus une petite fille… mais pourtant pas tout à fait une jeune femme non plus !
Une chronique adolescente juste et sensible tant dans les dialogues que dans les émotions, toujours servie par ce trait si doux et ses couleurs claires et agréables, nous offrant une réelle bouffée d’air frais et de bonheur… tout simplement.
Un été en apnée, de Max de Radiguès (ed. Sarbacane).