Charles Charles vient d’être élu Président des Etats-Unis de la République.
Poste suprême, le voilà à la tête d’un pays, d’un peuple, d’une nation… et des innombrables responsabilités qui en découlent.
Bon, le truc, c’est que question responsabilités, Charles Charles, c’est pas vraiment une référence !
Ah ça, de l’ambition, il en a, mais plus pour sa p’tite personne que pour son peuple.
Résultat d’un savant mélange d’incompétence, de j’m’enfoutisme, d’arrogance, et d’une forte envie de profiter de sa situation privilégiée pour améliorer son train de vie, ce nouveau Président est fin prêt à conduire son pays droit dans le mur !
Et ce ne sont pas ces bras-cassés lui servant de conseillers ou de ministres qui redresseront la barre.
Au long des strips mettant en scène ces joyeux drilles – ou tristes sires, c’est selon – nous auront l’occasion de constater plus que de raison à quel point l’ingérence sera de mise lorsqu’il s’agira de budgets à établir, de relations internationales à préserver, de tolérance ou de parité à respecter, de crise économique ou sociale à dénouer, ou de solutions écologique à adopter…
…par contre, tous seront toujours au top lorsqu’il faudra choisir la nouvelle stagiaire – aux mensurations idéales de préférence – ou se faire trimballer dans le luxueux jet privé d’un riche dictateur !
Heureusement le succulent et brillant humour se dégageant de chaque case, et le dessin animalier aux couleurs bien vives de cet album, sont là pour nous rappeler que tout ceci n’est – bien évidemment – que de la bédé…
…même si la mauvaise langue me pousserait presque à affirmer qu’une note indiquant que « toute ressemblance avec une personne nous ayant gouvernés ne serait que purement fortuite » n’eût été de trop tant certains gags font terriblement écho à notre triste réalité politique !
Charles Charles, profession Président, de Marc Dubuisson & James (ed. Delcourt).