– Only Skin, de Sean Ford –

Dans une petite bourgade au bord de la forêt, des personnes disparaissent mystérieusement, ne laissant derrière eux qu’une mare de sang et quelques éventuels bouts de membres.

C’est le cas de Sam, le propriétaire de la station-service.
Cassie et Clay, ses enfants qu’il n’avait plus vus depuis que leur mère avait percé à jour sa relation avec une autre femme, reviennent sur les lieux du crime pour tenter d’en savoir plus.

Rachel, « l’autre femme » en question, bien décidée à mener elle aussi l’enquête, pénètre dans la forêt sur les traces de Sam et disparait à son tour, entrainant avec elle son nouvel amant.
Les autorités locales avaient pourtant interdit de s’aventurer dans cette maudite forêt… mais Albert, fervent militant écolo’, soutient que cette interdiction résulte plus de la volonté du sheriff de préserver ses intérêts auprès de la société pétrolière désireuse de raser la forêt, que d’une mesure mise en place pour protéger ses concitoyens !

Et si celui qui détenait finalement la vérité était ce garçon hanté par un fantôme bien plus au fait de la situation qu’il ne voudrait le laisser croire ?

 

Beaucoup de personnages, donc, mais c’est là toute la force de cet album, dense et épais, qui prend tout son temps pour développer une réelle personnalité à chacun, créant ainsi un lien fort avec le lecteur afin qu’il comprenne au mieux leurs motivations… et tremble pour eux quand la mort rodera alentour !

Un rythme lent qui permet également de se laisser imprégner par l’ambiance inquiétante et malsaine qui émane de ces pages, l’angoisse s’infiltrant doucement dans nos tripes pour nous serrer puissamment l’estomac lors d’un final aussi surprenant que terrifiant !

Un thriller prenant et original qui oscille habilement entre social et fantastique, et traite de sujets aussi divers que le pardon, le deuil, la corruption, ou l’écologie.

Only Skin, de Sean Ford (ed. Rackham).

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