Emma ne vit plus qu’à moitié depuis que son bien aimé Pierre a quitté notre monde.
Ne sortant même plus de chez elle, elle passe son temps à fumer cigarette sur cigarette blottie dans son fauteuil… son ultime plaisir.
Un jour, alors qu’elle monte sur un escabeau afin de récupérer son tabac confisqué par une aide ménagère un peu trop soucieuse de sa bonne santé, elle choit et se brise le cou.
Et si Emma ne vivait plus qu’à moitié, voilà qu’après son accident, elle ne meurt qu’à moitié !
Pourtant, malgré sa demi-mort, c’est justement à ce moment précis que sa vie reprend.
Sa nouvelle condition de morte-vivante sera l’occasion d’enquêter sur sa mort, finalement loin de n’être que le bête fruit du hasard, comme en témoigne cet impact de balle au milieu de sa poitrine.
Qui donc peut bien vouloir la peau d’une vieille dame un poil acariâtre, certes, mais loin d’être une mauvaise femme !?
Afin de répondre à cette question, les auteurs s’amuseront à nous faire voyager tout au long du XXème siècle grâce à de nombreux flashbacks nous ramenant à différents moments charnières de la vie d’Emma : sa rencontre avec Pierre, leurs douces et fougueuses années de jeunesse, la douloureuse séparation que leur imposa la guerre, l’emménagement dans leur petit nid d’amour, les recherches mystérieuses qu’il menait avant sa mort…
En parallèle, nous découvrirons ce qui se trame réellement autour de la non-mort (ou non-vie, c’est selon) d’Emma : qui sont ces personnes qui en veulent à sa vie, bien sûr, mais aussi d’où sortent ces autres revenants qui – dans l’ombre – veillent sur sa mort !?
Ce diptyque propose donc une nouvelle façon d’aborder le thème du zombie, loin des comics hyper-violents où les coups de pelles et les têtes tranchées volent à tout vat ; une approche frenchie drôle et touchante – colorée et illustrée avec charme et douceur – où une poignée de morts-vivants octogénaires nous prouvent que l’amour est plus fort que la mort…
Ma vie posthume (2 Tomes), d’Hubert & Zanzim (ed. Glénat).