Paul est persuadé d’être « connecté » à un certain Zarth Arn, grand conquérant galactique vivant des milliers d’années dans le futur avec qui il communiquerait via un lien télépathique.
Pour beaucoup, Paul est fou, ses divagations n’étant qu’un rempart derrière lequel il tenterait en fait de cacher les jeux aussi déplacées qu’intimes que lui imposa sa gouvernante lorsqu’il avait douze ans.
Pourtant, l’exactitude et la précision avec lesquelles il retranscrits ses conversations spatio-temporelles finissent par mettre la puce à l’oreille à certains.
Son psychiatre, tout d’abord qui s’empresse de rédiger un article clamant la véracité et la pertinence de l’expérience mystique de son patient, mais aussi un riche industriel égocentrique et peu scrupuleux, désireux créer son propre empire en s’accaparant les avancées technologiques du guerrier du futur… dusse-t-il pour cela traquer et séquestrer le pauvre Paul !
De là, s’enchaine un drôle de thriller fantastique rétro-futuriste nous baladant entre le Shanghai des années, 20, le New-York des années 50, ou l’Empire de l’Etoile des années 121 000 !
Un superbe hommage à tout un genre, puisant aussi bien ses inspirations dans les vieux pulps aux pages jaunies, que dans un film fantastique d’Ed Wood ou un Spirou de la grande époque Franquin (d’ailleurs, comment ne pas penser à Zorglub lorsqu’on se retrouve ici face à l’infâme Zelbub ?).
Un genre et une époque magnifiquement retranscrits par Clérisse qui s’amuse avec tout un imaginaire et un imagier délicieusement kitchouilles, fabuleusement géométriques, et psychédéliquement colorés qui inspiraient les fringues, le mobilier, et l’architecture hyper-codifiés de ces années fofolles où le progrès scientifique effrayait autant qu’il fascinait !
Un magnifique livre d’un autre temps qui vous fera voyager autant qu’un p’tit tour de DeLorean s’élançant à 88 miles à l’heure !
Souvenirs de l’empire de l’Atome, de Thierry Smolderen & Alexandre Clérisse (ed. Dargaud).
Je l’ai pris à la maison dès que j’ai vu l’album. Belle couverture, beau papier, belles couleurs, on a envie de l’ouvrir et de le découvrir. Et… bah faut que je m’y colle quoi 🙂
Je m’y suis collé , bah oui, quoi ! 🙂
Que l’atome soi avec toi !!!
Chers collègues, hommes de goût que vous êtes… je n’en attendais pas moins de vous !