* Pour ceux ayant manqué le début : chronique du Tome 1, ici.
« Un cavalieeeer qui re-surgit hors de la nuiiiit,
Re-court vers l’aventure au galop.
Son noooom, il le signe toujours à la pointe de son épée,
D’un Z qui ne veut toujours pas dire Don Diego ! »
Non, vous ne rêvez pas : revoici déjà la version branque du héros de notre enfance, toujours aussi à l’ouest, et toujours aussi mal barré pour choppé la bien nommée Sexoualidad.
D’autant que ce coup-ci, un obstacle de taille vient s’interposer sur le chemin déjà bien tortueux de leur amour : Don Winnero de la Gagna, le nouvel instituteur du village…
…un agréable jeune homme, aussi charmant qu’instruit, qui saura faire fondre Sexoualidad d’un seul regard.
Mais Don Diego ne sera pas le seul à souffrir de cette fâcheuse concurrence : Zorro aura également du fil à retordre pour garder sa place de défenseur number one auprès de la populace, car non content d’être un fieffé beau-gosse le jour, Don Winnero l’est aussi la nuit sous les traits de Wolverino, son alter ego super-héroïque…
…un sauveur de l’humanité, aussi malin qu’athlétique, qui saura faire fondre les villageois d’un seul triple loops piqué.
Ah, la bonne idée que d’introduire ce marvelous héros wolverinesque !
Alors que l’on pouvait craindre que messieurs Caro et Erre n’aient fait le tour de cette (succulente) parodie et exploité toutes les (grosses) ficelles du genre, les deux lascars reviennent avec un second tome encore plus drôle et jouissif !
D’une part, l’hilarant duo parvient à enfoncer encore d’avantage le clou sur le côté désuet et dépassé du pauvre cavalier masqué, et d’une autre, ils en profitent pour passer à la moulinette les travers parfois irritants de ces sur-hommes en collants, exagérément parfaits sous tous rapports et au trop plein de bons sentiments souvent excessif !
Et ce, toujours avec cet humour à la fois corrosif et hyper-bon enfant, qui se fout de la gueule de ces perso’ autant qu’il leur rend hommage.
Après tout, qui aime bien châtie bien, non ?
Z comme Don Diego, Tome 2, de FabCaro & Fabrice Erre (ed. Dargaud).