Un jeune homme joue au base-ball avec un étrange arlequin dans un sombre marais.
Drôle d’endroit pour un terrain de jeu.
Drôle de partenaire, aussi… un arlequin.
Drôle de jeu, aussi, quand la balle est remplacée par un projectile comme une pierre ou même un petit animal.
Ceci dit, on tue le temps comme on peut dans cette ville autrefois prospère qui n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Une ville fantôme, complètement désertée depuis la fermeture de son usine.
Une ancienne cité ouvrière devenue aujourd’hui un trou à voleurs.
Une ville fantôme où jadis on vivait, on travaillait, et on jouait ; une ville fantôme où maintenant on meure, on vole, et on tue.
Et derrière ce sombre marais, qu’y a-t-il ?
L’espoir ?
La vie ?
…la mort ?
Nous ne le saurons pas.
Ce court récit ne cherche pas de réponses ni ne mérite d’explications ; il expose des faits, c’est tout… bruts, durs, violents.
Les mots seront peu nombreux, distillés au compte-gouttes : les images parleront d’elles-mêmes.
De grandes images, d’un noir et blanc implacable et radical ; comme si l’encre d’un noir profond avait été jetée avec rage sur le papier d’un blanc immaculé.
Une éclaboussure, une giclure, une explosion.
Ce court récit ne cherche pas de réponses ni ne mérite d’explications ; il propose des images, c’est tout… brutes, dures, violentes.
Ce court récit ne cherche pas de réponses ni ne mérite d’explications ; il impose une ambiance, c’est tout… brute, dure, violente.
Samedi répit, d’Andrea Bruno (ed. Rackham).