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– Black Out, de Jérôme Lerpinière –

Au début on pense à du Bret Easton Ellis, ses fameuses soirées de fils a papa friqués, sapés hyper-chic et qui se trémoussent sur de la musique branchouille tout en s’enfilant des lignes de coke plein les narines…

Ensuite, débarque ce couple un peu malsain, choisissant une p’tite nénette au hasard et l’entrainant dans leurs jeux aux parfums d’interdits, entre stupre, luxure, et substances illicites… un peu comme dans le film Closers, ou l’Appât.

Forcément, quand la p’tite nénette en question tombe dans le piège dudit couple et se réveille avec un cadavre dans le coffre de sa voiture, on se remémore les bons gros classiques de môssieur Tarantino !

 

Et puis après, on ne pense plus du tout, on dévore ! On est happés par les mésaventures de cette pauvre fille, prise au piège, embarquée malgré elle dans une histoire de meurtre, de vengeance, de pègre, et de témoin gênant…

Et si le fond de cette histoire reste assez classique, on est totalement conquis par ses personnages bien barrés, ses dialogues incisifs, son dynamisme appuyé par un découpage et des cadrages très cinématographiques, et son graphisme aussi original qu’efficace ; alliant un trait épais et hyper-racé à un noir et blanc intense, jouant à fond sur les lumières, les ombres, les proportions, les formes, et les contrastes.

Une ambiance aux p’tits oignons et un visuel implacable illustrant au mieux le côté cauchemardesque, violent, et irréel de la situation dans laquelle se retrouve embringuée l’innocente victime de cette machiavélique mise-en-scène…

Black Out, de Jérôme Lerpinière (ed. Sarbacane).

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