– 50 Francs pour tout, de Davy Mourier –

Vous vous rappelez de ce drôle de bouquin publié par Ankama et Adalie et qui m’avait tant enchanté à l’époque : 41€ pour une poignée de psychotropes (click) ?

Hé bien c’est avec grand plaisir que je vous annonce aujourd’hui la sortie de sa suite !
Enfin, « suite » n’est pas forcément le mot approprié, l’auteur lui-même insistant d’ailleurs sur le fait que cet album ne constitue en rien une suite, mais plutôt un refoulement.

Ainsi, si dans le premier tome Davy Mourier survolait l’impressionnant éventail de ses phobies – de la peur de grandir à la peur de mourir en passant par les contradictoires peur des gens / peur de la solitude -, il revient ici sur un sujet en particulier et le développe en profondeur : l’Amour !

Qu’il s’agisse de l’acte charnel ou du sentiment indéfinissable, l’amour sera donc ici analysé, disséqué, et trituré par ce grand gamin angoissé de Davy Mourier qui s’offre avec de bouquin une véritable thérapie.
N’hésitant pas une minute à se mettre à nu, Davy se livre ici corps et âme, dans un mélange subtilement dosé d’humour carapace et de vécu à peine romancé, de sincérité pudique et de franche impudeur. Entre deux séances de psy’ drolatiques et chaotiques, il expose en long et en large ses difficiles rapports avec les filles ; revenant sur ses cruels souvenirs adolescents, étalant ses violents rapports adulescents.

Un second tome toujours aussi réussi, donc – drôle, intime, et touchant -, et à la forme toujours aussi originale : carnet à spirale fourre-tout, faussement bordélique et intelligemment construit, fatras de post-it noircis de mots crachés et de dessins griffonnés, de notes rageuses ou rêveuses gravées au stylo Bic dans les marges, de photomatons d’un autre temps, et de nombreux collages de bric et de broc nous faisant retraverser avec nostalgie nos années 90…

50 Francs pour tout, de Davy Mourier (ed. Ankama / ed. Adalie).