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– Dans la hotte du Père Noël –

Malgré le nombre incalculable de BD que je dévore à longueur de temps, quelques unes parviennent tout de même à passer à travers les mailles de mon filet…
…heureusement que le Père Noël – un bédéphile averti – est là pour rattrapper le coup !
Voici donc les quelques albums que le gros barbu a gentiment déposés au pied de mon sapin afin de leur offrir une séance de rattrapage :

* Baron Samedi, de Dog Baker :
Une histoire de vengeance sans compromis mettant en scène un anti-héros engendré par la douleur, la folie, et la mort.
Un récit violent, implacable, impitoyable, radical, fatal, plein de rancune, de rage, et de haine. On adore ou on déteste, mais on ne peut rester insensible face à un tel déferlement de sentiments noirs…
…et perso, j’ai pas détesté !

* Château de Sable, de Pierre Oscar Levy & Frederik Peeters :
Un scénario intimiste, étrange, et à la limite du fantastique ; une narration parfaitement maitrisée et merveilleusement mise en images sous les pinceaux de Peeters-le-virtuose.
Troublant, angoissant, dérangeant… mais captivant.

* Walking Dead, de Kirkman et Adlard :
J’ai déjà dit ici tout le bien que je pensais de cette série lorsque je m’y suis mis (click) ; aujourd’hui je félicite de nouveau les auteurs pour ce tour de force réalisé d’être toujours aussi carrés, bluffants, et novateurs au bout de 12 tomes…
…et c’est pas fini !

* Bludzee, de Lewis Trondheim :
Encore des éloges sur Trondheim (click), mais comment pourrait-il en être autrement avec un tel lascar ?
Toujours en avance sur son temps, il fut le pionnier de la BD à lire via son Smartphone ; et aujourd’hui grâce à ce pavé réunissant tous les strips diffusés quotidiennement au long d’une année complète, on réalise la cohérence et la pertinence de cette œuvre à mille lieues de n’être que qu’une simple succession de (succulents) petits gags de six cases.

* Sophia libère Paris, de Capucine & Libon :
Du charme, de l’aventure, de l’humour, des dialogues qui font mouche, un dessin glamour et nostalgique, un scénario faussement à la con, un racisme volontairement cliché, un érotisme à peine suggéré, et une réalisation parfaite pour un hommage sincère et jouissif aux pulps et aux vieux feuilletons héroïques… une sorte de OSS117 au féminin dans les cuissardes de Barbarella !

* Apocalypse sur Carson City (Tome 2), de Guillaume Griffon :
Trois dangereux gangsters en costard noir, une serveuse de fast-food à gros nichons, un shériff à la gâchette facile, un ado fan de films de guerre, un Hell’s Angel de pacotille, le capitaine d’une équipe de foot américain, son pote ringard, leur paire de bimbos attitrées, des poissons mutants aux longues dents, et une bonne grosse horde de zombies dégoulinants… vous croyez être dans le dernier film Grindhouse de Robert Rodriguez ? Raté, vous êtes dans la dernière BD de Griffon ! Mais rassurez-vous, tous les codes du genre y sont respectés et le résultat est tout aussi jouissif !

* Lucille, de Ludovic Debeurme :
Debeurme, égal à lui-même : génial.
On en reparle plus longuement très bientôt à l’occasion de la sortie de Renée, la suite tant attendue !

* Le Réseau Bombyce (Tome 3), de Cecil :
Après huit longues années de patience, voici enfin la conclusion de ce thriller aux relents de snuff movie et à la modernité à l’ancienne… ou au futurisme rétro, au choix.
Un improbable – mais néanmoins réussi – croisement entre David Fincher et Jules Vernes.
(dommage cependant que le départ du scénariste originel se fasse quelque peu ressentir sur la fluidité du récit)

* Aya de Yopougon (tome 6), de Clément Oubrerie et Margueritte Abouet :
Toujours aussi frais, léger, dépaysant, dégrisant, imagé, coloré, gai, réjouissant, divertissant, entrainant… dommage que ce soit le dernier, mes balades à Yop-City en compagnie de la belle Aya et sa joyeuse petite bande vont terriblement me manquer !

* La Funeste nuit d’un loup en peluche qui ne devait plus murmurer à l’oreille des enfants, de Ludovic Huart et Franck Dion :
Déjà émerveillé par les quelques pages en prépublication (click), mes premières impressions plus que positives sont aujourd’hui confirmées par la lecture de ce conte aux illustrations magnifiques et à l’histoire trouvant l’équilibre parfait entre rêve et cauchemar.

* Le trop grand vide d’Alphonse Tabouret, de Sibylline, Capucine & d’Aviau :
Une poétique ballade dans la forêt en compagnie d’un drôle de p’tit bonhomme attachant au possible, pour une fable bien plus profonde qu’elle ne pourrait laisser croire.

Une hotte bien garnie, donc, où la quantité n’a d’égale que la qualité.
Merci mon bon Père Noël… et à l’année prochaine !

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