De longues oreilles et un calot rouge ?

A l’heure où tout le monde parle du Spirou tout-nouveau-tout-beau-de-la-team-new-generation – et juste avant que moi-même m’y frotte à mon tour – j’aimerais vous emporter quelques instants à bord de ma DeLorean volante pour vous ramener à ce jour pas si lointain où Trondheim-Le-Visionnaire trouva encore une fois le moyen de mettre une longueur d’avance à toute la profession en publiant son propre album de Spirou, avant même que Dupuis ne lance ses fameux hors-série Une Aventure de Spirou Par…

Vous l’aurez compris (ou non), l’album en question est le génialissime l’Accélérateur Atomique, à la fois un très bon épisode des Formidables Aventures de Lapinot et un bien bel hommage au Spirou de notre enfance !

Revue de presse :

Ce livre est un hommage de l’auteur à Spirou et à ses créateurs. Ça se voit au premier coup d’œil : Lapinot arbore le légendaire costume de groom, et un écureuil le suit partout — le genre de modèle à queue courte et longues oreilles qui laisse à penser que Trondheim préfère décidément les lapins. Et puis Lapinot et son copain journaliste — fraîchement débarqué des Tropiques avec une dent fêlée pour cause de rencontre avec une perle dans un coquillage — vivent une aventure débridée, incluant des machines mystérieuses, des hommes invisibles, quelques cinglés (bons ou méchants) et un troupeau de crétins (la police). Sans oublier le savant fou. En l’occurrence, un homme  » honnête  » et non-violent — sa moche cicatrice sur la joue, c’est juste une chute de balançoire quand il avait huit ans — qui vole des diamants pour financer un projet susceptible de sauver l’humanité : un accélérateur atomique qui multiplie la vitesse par mille. (Nous ne dévoilerons pas ici l’aspect salvateur de l’invention.) Mais en attendant, sa machine a un défaut : les gens qui l’utilisent ont tendance à disparaître. L’autre problème, c’est que Lapinot et son copain se retrouvent accusés de tentative de meurtre sur policier, d’évasion, de destruction de véhicule public, etc. Tout ça pour une dent fêlée, Trondheim ayant le don de faire déraper les broutilles vers de désastreuses complications. Et si cette version revisitée (avec l’aimable autorisation des éditions Dupuis) des aventures de Spirou nous replonge dans nos souvenirs d’enfance, elle est totalement habitée par Trondheim, son humour décalé et son sens de la dérision.

l’Accélérateur Atomique, par Lewis Trondheim (ed. Dargaud)

2 Comments

on “De longues oreilles et un calot rouge ?
2 Comments on “De longues oreilles et un calot rouge ?
  1. Pingback: Twitted by anglesdevue

  2. Pingback: De longues oreilles et un calot rouge ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *