Los Animales, tel est le nom de la ville sans foi ni loi où évoluent nos deux héros : Hammerfist – gorille de sa personne, et Jack Mandrill – un mandrill, comme son nom l’indique.
Oui, oui : un gorille et un mandrill… Deux singes…
Car en ces temps futurs, la Terre, dévastée par la folie humaine , sera peuplée et régie par les animaux ; la poignée d’hommes restant étant retournés à l’état sauvage.
Terre dévastée, animaux évolués, humains sauvages… et pourquoi ne pas y ajouter un astronaute qui reviendrait de l’espace pour constater cette vision d’horreur, me direz-vous ?!
Hé bien, oui : nous avons même l’ astronaute-qui-revient-etc…!
Mais je vous arrête là, Monkey Bizness n’est pas un énième remake de La Planète des Singes, loin de là. Au lieu de nous servir le classique mon-Dieu-qu-ont-ils-fait, la leçon de morale plus que rabâchée ; les auteurs choisissent – au contraire – de faire fi de toute morale… voire même de se torcher avec !
Voilà, le ton est donné : immoralité et langage, heu, disons : fleuri… Plus une bonne grosse dose d’humour décalé et irrévérencieux !
El Diablo, le scénariste, reprend donc ici les éléments qui ont fait le succès de sa série Lascars, et malgré un thème de base SF-anticipation, nous livre au final une BD qui se rapprocherait presque d’un Tarantino à la sauce franco-belge !
Ainsi, au cours des chapitres, on suivra les désopilantes tribulations de Jack Mandrill et Hammerfist – deux sales gars portés sur la castagne, la picole, et les filles faciles – aux prises avec un gang de chiens revanchards, un lézard tueur à gages impitoyable, un commando punitif de cochons, un maire éléphant corrompu, un gourou sanglier abusif, et même un homard en costume de super-héros !
De jouissifs délires scénaristiques, donc, sur lesquels Pozla, le dessinateur, pourra s’en donner à cœur joie, dessiner du nichon, des poils et de la morve ; tout en alternant les méthodes en fonction de l’histoire à traiter : du lavis rappelant le Larcenet de l’époque Bill Baroud pour les flash-backs, du dessin trashy-underground à la Winshluss pour accentuer le côté cradingue / décadent, et même du tramage à la comic U.S. pour la partie super-héros !
El Diablo et Pozla : deux gue-dins, mastaz du portnawak, qui nous lâchent un putain d’album michto grave qui claque sa race !
Découvrez Le Teaser sur le site d’Ankama
Monkey Bizness – Tome 1 : Arnaque, Banane et Cacahuètes par El Diablo et Pozla (ed. Ankama)
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