Le lendemain, je me rendis à la gare en toute confiance. Au bout d’une semaine de conflit, je pensais naïvement que des négociations avaient eu lieu et que les cheminots avaient repris le travail, d’autant que les informations parlaient d’un quasi-retour à la normale. Apparemment, ce n’était pas le cas partout…
Si j’eus la chance d’avoir immédiatement un TER pour rejoindre Dijon, il n’y avait plus de TGV pour rejoindre la capitale (1)
Je pouvais d’ores et déjà faire une croix sur ce job qui s’offrait à moi, malgré tout le travail accompli ces derniers jours. Tout cela à cause d’une poignée de sinistres individus défendant assez égoïstement leurs petits avantages.
La moutarde me monta au nez et je perdis totalement la raison. Je cédai à mes pulsions meurtrières et mis en pratique tout ce que j’avais appris au cours de ces quelques jours : tabassage à mort, tranchage de gorge, découpage à l’arme blanche, massacre à la tronçonneuse, fusillade meurtrière, meurtre à la super glu (oui, oui, parfaitement…). Un chien fou dans un jeu de quilles, un Bowling for Dijon…
Les forces de l’ordre mirent fin à ma mortelle randonnée. Je fus maîtrisé à coups de matraque et emmené au poste. Fini Angle[s] de vue, bonjour la garde à vue. Fini les menus gastronomiques, bonjour les salades d’avocat. Je fus reconnu sain d’esprit, responsable de mes actes et jeté au trou pour perpète avec une peine de sûreté maximale.
C’est depuis le quartier de haute-sécurité que j’écris ces lignes, privé de liberté, sevré de films et du plaisir de pouvoir déguster une fois encore l’un des divins breuvages concoctés par les artistes-vignerons de Bourgogne…
Fin
(1) : J’ai pu rentrer à Paris sans trop de problèmes…Ceci est une fiction. D’ailleurs toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé serait pure coïncidence…