Luc Besson a longtemps annoncé qu’il arrêterait la réalisation après son dixième long-métrage, mais il n’a pas pu se résoudre à laisser à quelqu’un d’autre le soin de réaliser Arthur & la vengeance de Maltazard, la suite de « son » Arthur & les Minimoys.
Dans ce nouvel épisode, le jeune Arthur, toujours interprété par Freddie Highmore, a profité de ses vacances chez ses grands-parents pour passer son rite d’initiation auprès des guerriers Bogo Matassalaï. Et pour terminer le séjour en beauté, il s’apprêtait à retourner, le temps d’une soirée, dans le monde des Minimoys, où l’attend sa bien-aimée, la princesse Sélénia.
Las, ses parents ont décidé de rentrer un jour plus tôt, et il fait bien évidemment partie du voyage… Mais au moment où, la mort dans l’âme, le garçon fait ses bagages, il reçoit un message de ses minuscules amis, un appel au secours. Ni une, ni deux, Arthur décide de fuguer pour partir à la rescousse de sa princesse… Il parvient non sans mal à rapetisser et gagner le monde souterrain, mais pas vraiment à l’endroit souhaité…
Et ? Plein d’action, de bagarres, d’aventures incroyables ?
Ben non, rien… De manière assez surprenante, il faut attendre un bon moment avant de voir le jeune héros rejoindre le mini-monde et même là, les péripéties s’avèrent peu spectaculaires en regard du premier volet, trépidant.
Il faut ici se contenter de la visite de Paradise Alley, la partie du royaume souterrain où se trouve la boîte de nuit de Max, le minimoy rastafarien. Le quartier a bien changé depuis le premier épisode. C’est devenu une vraie mégalopole, pleine de lumière depuis l’apprivoisement des vers luisants, encombrée par une circulation dense, et quadrillée par les troupes du tyran qui a remplacé Maltazard. L’occasion pour Besson de filmer un de ces univers futuristes qu’il affectionne, puisque la cité évoque fortement Blade Runner et… Le cinquième élément !
Pour le reste, outre une séquence introductive réussie, on trouve ça et là quelques gags, quelques séquences amusantes, et une ou deux péripéties qui font gagner un peu de temps jusqu’à la réapparition de Maltazard (ben oui, faut dire que c’est promis par le titre du film…), qui revient et qui n’est pas content…
Mais c’est au moment où l’on se dit que le récit va enfin s’emballer qu’apparaissent deux mots frustrants : « A suivre… ».
Il faudra donc patienter jusqu’au mois d’octobre 2010, et la sortie d’Arthur et la guerre des deux mondes pour connaître la fin de l’histoire et avoir droit, on l’espère, à un peu plus d’action…
Ce n’est pas qu’Arthur et la vengeance de Maltazard soit mauvais, ni même ennuyeux, mais c’est quand même bien trop léger pour justifier le prix de la place de cinéma, surtout pour un film destiné à toute la famille. Pas sûr, d’ailleurs, que les plus jeunes accrochent beaucoup à ce film certes sympathique, mais assez pauvre en gags visuels et en émotions. A ce petit jeu là, les minimoys risquent d’être balayés par les maximonstres, qui débarquent bientôt sur nos écrans…
Cela dit, on préfère encore voir Besson réaliser ce genre de scénario naïf, mais inoffensif, qu’écrire pour d’autres ces scripts idiots dont il a le secret, avec héros pleins de testostérone, méchants caricaturaux, fusillades et poursuites automobiles formatées…
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Arthur & la vengeance de Maltazard
Arthur & la vengeance de Maltazard
Réalisateur : Luc Besson
Avec : Freddie Highmore, Mia Farrow, Ron Crawford
Origine : France
Genre : mini-aventure
Durée : 1h34
Date de sortie France : 02/12/2009
Note pour ce film : ˜˜˜™™™
contrepoint critique chez : –
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