Exposition “Faire impression, quand l’affiche de cinéma s’invente” – Fondation Jérôme Seydoux-Pathé (Paris 13ème)
– du 11 avril au 27 septembre 2025 –

cp-faireimpression.002Parmi les cinéphiles, qui n’a jamais été émerveillé par une affiche de film à l’ancienne, dessinée par un illustrateur de talent ? Et qui n’a jamais eu envie de découvrir un film sur la base de son affiche, fascinante ou intrigante, mettant en valeur les acteurs ou une scène-clé du film ? Aujourd’hui encore, les affiches font partie intégrante des outils de communication destinés à attirer le public dans les salles obscure.

Fidèle à sa tradition de valorisation du patrimoine cinématographique, la Fondation Jérôme Seydoux – Pathé vous propose de découvrir les origines de l’affiche de cinéma. Déjà, les plus anciennes connues, qui  invitaient le spectateur à découvrir le Cinématographe Lumière en 1896. Mais aussi les affiches des premiers films Pathé, puisque Charles Pathé a utilisé des affiches dès 1902 pour assurer la promotion de ses films, en grand format, parfois difficile à placer en façade, et incluant une illustration destinée à attirer le passant et à l’entraîner à l’intérieur de la salle. N’oublions pas qu’à ses débuts, le cinématographe était un spectacle de foire, promettant dépaysement et émotions mémorables.

L’exposition s’intéresse aux premiers grands affichistes, comme Cândido de Faria, un illustrateur brésilien installé à Paris, spécialisé dans les affiches de music-hall et qui a travaillé pour Pathé entre 1902 et 1911, mais aussi à Adrien Barrère, Daniel de Losques, Raphaël Freida, Maurice Neumont, Maxime Dethomas, Vincent Lorant-Heilbronn, Maurice Mahut, Misti, Benjamin Rabier, Berthe Faria, Éleonore Marche et bien d’autres.
Elle s’intéresse aussi à l’évolution de ces affiches, qui, bientôt, vont mettre en avant les stars de l’écran, comme Max Linder, Pearl White, Mistinguett… Car avant les années folles, le cinéma passe d’une attraction de foire à un art populaire et son succès engendre une véritable industrie de production.

La période qui suit la Première Guerre mondiale constitue une nouvelle révolution graphique. De nombreux artistes venus du monde entier, comme Boris Bilinsky, Bernard Lancy, Fernand Léger mettent leur talent au service de l’affiche. Celle-ci change encore, suivant les mouvements picturaux, généralise les aplats de couleur, les gros plans, les lettrages élaborés qui prendront une importance prépondérante.

La cinquantaine d’oeuvres présentées dans cette exposition, pensée pour être une “ promenade aux frontières du rêve”, témoignent de la naissance du métier d’affichiste de cinéma et d’un monde découvrant ce nouveau moyen d’expression aux confluent de plusieurs arts : le cinéma. Elles sont accompagnées de photographies et d’images filmées provenant du musée Albert Khan, des dessins de la Bibliothèque des littératures policières, de documents promotionnels et d’extraits des films dont elles font la promotion.

Tous les jeudis à 15h, les Après-midi découverte de la Fondation permettent une visite guidée de l’exposition et du bâtiment, et se terminent par un florilège de films muets Zygel en rapport avec l’exposition, et accompagnés au piano par les pianistes de la classe d’improvisation de Jean-François. Inscription en ligne sur le site de la Fondation : https://www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com/

L’exposition se terminera par un colloque “Naissance de l’affiche de cinéma”, le 26 septembre 2025

À partir du 16 mai, l’exposition sera accompagnée de films sonores restaurés par Pathé, dont les affiches sont présentées dans l’exposition ou qui font écho aux thématiques abordées, qu’il s’agisse de la représentation de Paris, de l’univers du music-hall ou encore de la Première Guerre mondiale, parmi lesquels Le Silence est d’or (René Clair, 1947); Les Enfants du Paradis (Marcel Carné, 1945) ou Les Croix de bois (Raymond Bernard, 1931)

Plus d’infos : Fondation Jérôme Seydoux – Pathe

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Crédits photos :
Affiche de la manifestation © Fondation Pathé
Cinématographes Pathé frères, affiche Cândido de Faria, 1906 © Collection Fondation Pathé
Tous y mènent leurs enfants, affiche Adrien Barrère, c. 1906 © Collection Fondation Pathé

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Rédacteur en chef de Angle[s] de vue, Boustoune est un cinéphile passionné qui fréquente assidument les salles obscures et les festivals depuis plus de vingt ans (rhôô, le vieux...) Il aime tous les genres cinématographiques, mais il a un faible pour le cinéma alternatif, riche et complexe. Autant dire que les oeuvres de David Lynch ou de Peter Greenaway le mettent littéralement en transe, ce qui le fait passer pour un doux dingue vaguement masochiste auprès des gens dit « normaux »… Ah, et il possède aussi un humour assez particulier, ironique et porté sur, aux choix, le calembour foireux ou le bon mot de génie…

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